Archives Festival

FIJR 2008

Archives du Festival International Jean Rouch

2008 / 2009 / 2010 / 2011 / 2012 / 2013 / 2014


FIJR 2008 : Programme / Palmarès


Télécharger le document : FIJR 2008

Festival International Jean Rouch,
XXVIIe Bilan du film
Du samedi 15 mars au dimanche 23 mars 2008

Musée de l’Homme
17, place du Trocadéro – 75116 Paris
Salle de cinéma « Jean Rouch »

Le Comité du film ethnographique remercie
pour leur partenariat :
Ambassade des Pays-Bas,
CNRS Images,
DRAC Île-de-France, service du cinéma, de l’audiovisuel et du multimédia,
Images en Bibliothèques,
IRD, Délégation à l’information et à la communication,
Ministère des Affaires étrangères, Bureau du documentaire,
Ministère de la Culture et de la Communication,
Direction du Livre et de la Lecture, Mission pour l’Audiovisuel,
la Mission à l’ethnologie, DAPA,
Muséum national d’histoire naturelle, Musée de l’Homme,
Société française d’anthropologie visuelle,
Société française d’ethnomusicologie, et tout particulièrement Tran Quang Hai.

pour leur partenariat média :
Radio France Internationale
TV5

et pour leur  concours :
Cinéma du Réel
Images en Bibliothèques
École Nationale des Ponts et Chaussées

Jury international
Stéphanie Alexandre (France) : Chargée des collections audiovisuelles  – Médiathèque – Cité internationale de l’histoire de l’immigration.
Dumitru Budrala (Roumanie) : Directeur et fondateur de l’Astra Film Festival de Sibiu en Roumanie.
Beth Epstein (USA) : Anthropologue et cinéaste, Directeur adjoint chargé aux affaires académiques, New York University en France.
Daniel Friedmann (France) : Chargé de recherche CNRS-EHESS, cinéaste.
Christian Hottin (France) : Chef de la mission ethnologique DAPA, Ministère de la Culture et de la Communication.
Thierry Roche (France) : Maître de conférences en anthropologie visuelle, Université de Picardie Jules-Verne et Secrétaire général de la Société française d’anthropologie visuelle.
Gianfranco Spitilli (Italie) : Anthropologue, cinéaste et Société française d’ethnomusicologie.

Prix
Grand prix NANOOK – JEAN ROUCH (CNRS Images : 1 500 €)
Prix MARIO RUSPOLI (Direction du Livre et de la Lecture, Ministère de la Culture et de la Communication :
1 000 € et diffusion du film dans les réseaux de lecture publique)
Prix du PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL (Mission du patrimoine, Ministère de la Culture et de la Communication : 1 000 €)
Prix BARTOK (Société française d’ethnomusicologie, doté généreusement par Tran Quang Hai : 1 000 €)
Prix FATUMBI – décerné à un premier film d’anthropologie (Société française d’anthropologie visuelle : 500 €)

Débats animés par Marc H. Piault (France), Président du Comité du Film Ethnographique et
Laetitia Merli (France), Directrice artistique du Festival International Jean Rouch, XXVIIe Bilan du film.

Comité de sélection
Françoise Foucault (France) : Secrétaire générale du Comité du film ethnographique.
Annie Mercier (France) : Ethnologue, cinéaste.
Laetitia Merli (France) : Directrice artistique du Festival International Jean Rouch, XXVIIe Bilan
du film, anthropologue, cinéaste.
Jean-Claude Penrad (France) : Maître de conférences à l’EHESS, anthropologue, cinéaste.
Agnès Rotchi (France) : Ethnologue.
Mattéo Treleani (Italie) : Sémioticien.

Coordination
Laurent Pellé
Stagiaires
Emre Bayraktar, Elisabetta Vernier.
Site web, conception graphique et réalisation
Antoine Chech
Projections
Gabriel Melendez
Traductions
Lia Na’ama ten Brink
Laetitia Merli
Photographie de couverture
Joëlle Hauzeur
Photographies des films
Les réalisateurs et producteurs

Merci à tous ceux qui ont rendu possible cette manifestation
Christine Dole de la Guigneraye, Barberine Feinberg, Antoine Gascoin, Annie Mercier, Agnès Rotschi, Philippe Sénéchal. Et tous les amis non cités qui nous ont aidés.

Tarifs
Séance de l’après-midi – Tarif plein : 5 euros ; Tarif réduit : 3 euros
Séance du soir – Tarif plein : 5 euros ; Tarif réduit : 3 euros
La semaine du 15 au 23 mars – Tarif plein : 35 euros ; Tarif réduit : 20 euros
Tarif réduit : étudiant, chômeur, retraité  (sur présentation de la carte)

Samedi 15 mars
Carte blanche à l’Astra Film Festival de Sibiu (Roumanie)
Projection de documentaires anthropologiques roumains présentés par Csilla Kato, coordinatrice de l’Astra Film Festival de Sibiu et suivis de débats avec la participation de Dumitru Budrala, directeur de l’Astra Festival.

Screening of anthropological documentary films from Romania introduced by Csilla Kato, coordinator of the Astra Film Festival, followed by a debate with the participation of Dumitru Budrala director of the Astra Film Festival.

10h/13h
On the Road
Roumanie – 45 min – 1998 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation : Dumitru Budrala

Chaque automne, les bergers de Transylvanie se mettent en route avec leurs troupeaux en quête de verts pâturages. Ils empruntent une route ancienne qui les mène à des centaines de kilomètres de chez eux. En mars 1997, le meneur d’un grand troupeau a été dévalisé et assassiné au milieu de la forêt. La tentative de reconstitution du meurtre par le fils se termine par la découverte du corps de son père. Le film, plus qu’une reconstruction de l’histoire d’un meurtre, révèle le monde archaïque et étrange des bergers isolés.

Every Autumn, shepherds in the Carpathian Mountains embark on an ancient route in search of green grass, leading their flocks thousands of miles away from their home village. In March 1997, the master of a large flock was  murdered in the middle of a forest. His son’s attempt to reconstruct the murder culminated with the discovery of his father’s corpse. Yet the film is more than the reconstruction of the story of a murder: it reveals a strange, archaic, hermetic world, untouched by any ideology.

Gratian
Roumanie – 45 min – 1995 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation : Thomas Ciulei

Gratian Florea, soixante-treize ans, vit dans une cabane isolée, sans eau ni chauffage. Tous les samedis, il vient au village mendier sa pitance. Les gens pensent qu’il est un loup-garou et lui font l’aumône de peur que leurs moutons ne soient dévorés par les loups.

In Izbuc, a village in the Romanian Carpathian Mountains, the inhabitants believe that Gratian Florea is a werewolf. Driven out by his family, the 73 year old Gratian now lives outside the village in a shack with no water or heating. Every Saturday, Gratian goes into the village to beg for food. In what has become a local urban myth, it is said that those who refuse him have their sheep devoured by wolves within a few days.

Samedi 15 mars
14h30/18h30
The Last Peasants – trilogie
Journeys
Roumanie – 49 min – 2003 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation : Angus Macqueen
Temptation
Roumanie – 49 min – 2003 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation : Angus Macqueen
A Good Wife
Roumanie – 48 min – 2003 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation : Angus Macqueen

Trois films, trois familles et un même village, Budesti. La vie y est pastorale, avec des charrettes à chevaux et des croyances médiévales, mais les jeunes ont leurs yeux tournés vers l’Occident et ses mirages. Journeys présente la dure réalité des familles déchirées par la migration. Temptation observe le choc des cultures et les attentes des différentes générations. A Good Wife montre la lutte de deux familles prises dans les tourments de l’immigration illégale, apportant certes de l’argent mais mettant en péril le mode de vie du village.

Angus Macqueen’s three-part series follows the stories of three Romanian families torn apart by the realities of migration. Budesti in Northern Romania is a world of the past,  filled with horses and carts. Yet the young villagers see no romance in their existence. Their eyes are turned to the modern world of the West. In Budesti, every family has an illegal imigrant abroad. The Last Peasants depicts the agony of a peasant culture that has survived two World Wars and half a century of Communism, yet is threatened with extinction after just a decade of democracy.

Children of the Decree
Roumanie, Allemagne – 68 min – 2005 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation : Florin Lepan

En octobre 1966, Nicolae Ceausescu signait un décret qui punissait l’avortement d’une peine d’emprisonnement, sauf pour les femmes de plus de quarante ans ou celles ayant déjà quatre enfants à charge  : “Après un quart de siècle, il allait être tué par ces mêmes enfants nés de son décret.”

In October 1966, Nicolae Ceausescu criminalised abortion in Romania. Decree no. 770 stipulated imprisonment as punishment, excepting only women over 40 and those who had at least 4 children in care. In an ironic turn of history, “after a quarter of a century, he was going to be killed by the very children born at his own command.

Dimanche 16 mars
14h30/18h30
Blestemul Ariciului (The Curse of the Hedgehog)
Roumanie – 93 min – 2004 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation : Dumitru Budrala

Pendant une année, nous suivons une famille rom extrêmement démunie. Elle parcourt les montagnes et les vallées, vendant son artisanat dans les villages pour essayer de survivre. À travers leurs paroles et leurs rapports avec les sédentaires, nous découvrons un univers religieux et mythique qui imprègne toutes leurs activités.

Over a year, the film follows a poverty-stricken Roma family from the south Carpathians. They move from their mountain dwelling to villages in the valley, selling handmade goods in their struggle for survival. Through their words and their relations with local Romanian shepherds and the rich ‘Baseii’ from the village, the film uncovers the religious and mythic structures which inform their everyday existence.

Balkán Bajnok (Balkan Champion)
Roumanie – 86 min – 2006 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation : Réka Kincses
À travers la vie de sa famille et ses propres interrogations, la réalisatrice nous fait découvrir de l’intèrieur l’épopée de la Roumanie depuis 1989. Son père, avocat réputé, joua un rôle important dans la révolution et la chute de Ceausescu. Il dénonça les abus de la Securitate (anciens services secrets roumains). Mais depuis, entre menaces et mépris, les choses se sont compliquées pour lui et les membres de sa famille.

The director’s father played a critical role in the Romanian revolution and the fall of Ceausescu. As the lawyer of Laszlo Tokes he publicly denounced the Romanian secret service. In the years since, the political repercussions have invaded the family sphere, and the family has had to endure countless controversies, death threats, and betrayals. The film is an attempt to unpick and make sense of the fraught and perplexing history of both family and country; “Is my father a hero or a fool? And what does it mean to me?”

Leaving Transylvania
Roumanie, Allemagne  – 52 min – 2006 – vidéo  – couleur – sous-titres anglais
Réalisation : Dieter Auner
En 1989, après la chute du communisme, des milliers de Saxons ont quitté la Transylvanie pour s’installer en Allemagne. Si les jeunes ont montré de l’enthousiasme, rêvant d’un futur prospère en Occident, les plus vieux ont vécu cet exode comme un véritable traumatisme, laissant derrière eux leurs champs et leur héritage culturel. Le film suit un couple âgé ayant quelque temps décidé de rester seul dans leur village. Mais, devant l’abandon général, ils partent rejoindre le reste de la famille en Allemagne.

In 1989, after the collapse of Communism in Romania, thousands of Saxons emigrated to Germany. Yet this mass exodus was severed between the enthusiasm of the young in anticipation of a renewed and prosperous future, and the reticence of the older generation to abandon their home, history, and cultural legacy. The film follows an elderly couple left behind in a Romanian village, and their decision to renounce their home and emigrate to Germany to reunite with the rest of their family.

Lundi 17 mars – 14h/19h – Devenirs collectifs
Pierwszy Dzien (The First Day)
Sibérie, Russie – 20 min – 2007 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation, image : Marcin Sauter (Pologne)
Production, distribution : Eureka Media – Pologne – Krzysztof Kopczynski
eureka(at)ntcm.com.pl

Un paysage de canaux, de roseaux, de lacs et de cabanes, fait pour pêcher et chasser. Un bateau va de hameau en hameau pour embarquer les enfants et les emmener vers l’école-internat, où ils passeront le trimestre. Malgré l’enthousiasme des responsables et la fête solennelle de la rentrée des classes, les enfants font grise mine et s’échappent en rêve vers leur liberté passée. La première heure de classe, consacrée à chanter la belle Russie et son chef génial, paraît bien mériter cette méfiance…

Pierwszy Dzien tells the story of one of the most important moments in one’s life, the transition to adulthood. In the film this moment is played out in the movement of several children from rural Tundra to the urban environment.

Marcin Sauter
Né en 1971, à Bydgoszcz, en Pologne. Photographe, il a travaillé notamment sur le film Suburban Train (2005), de Maciej Cuske. Il a suivi les cours du Master d’Andrzej Wajda en documentaire à l’École de cinéma de Varsovie.

Born in 1971 in Bydgoszcz, Poland, Sauter is a photographer who has worked notably with Maciej Cuske on the film Suburban Train (2005). He completed Andrzej Wajda’s MA course in Documentary Film at the Warsaw Film School.

Democracy@large
Kirghizistan – 52 min – 2006 – vidéo – couleur – version française
Réalisation : Emmanuel Hamon (France)
Auteur : Boris Petric (France)
Production : CNRS Images – K.G. Productions
Distribution : CNRS Images – France – Christine Chapon
christine.chapon(at)cnrs-bellevue.fr

Juin 2005. Les Kirghizes vont bientôt élire leur président à la suite de la révolution des Tulipes qui est censée installer la démocratie. À travers les paroles de notables d’un village, le film s’interroge sur les transformations du pays. Une vision locale contrebalancée par des responsables d’organisations internationales. Le jour du scrutin, les choses ne se passent pas comme prévu…

June 2005. The Kyrgyz citizens are going to elect their President, in the dawn of the ‘Tulip Revolution’ and its alleged corollary, democracy. Through the words of prominent figures in a Kyrgyz village, the film places the country’s transformation under scrutiny. A local perspective is offset by that of the heads of international organisations; as the film progresses, we witness the disparity between their desired representation of events and the truths unearthed in the film.

Emmanuel Hamon
Assistant réalisateur sur des films de fiction pendant une dizaine d’années, il réalise ensuite des documentaires aux sujets divers.

Having worked as an assistant director on feature films for a decade, Hamon now directs documentaries on a broad range of subjects.
Edward Said, un grand intellectuel palestinien exilé à New York – Le Processus de la garde à vue dans un commissariat de banlieue parisienne.

Boris Petric
Chargé de recherche au CNRS (LAIOS-CNRS), spécialiste de l’Asie centrale postsoviétique et des questions de pouvoir, il enseigne à l’EHESS (Paris et Marseille).

Researcher at the CNRS (LAIOS-CNRS), Petric is a specialist on post-Soviet Central Asia and teaches at l’EHESS (Paris et Marseille).

When Nomads Settle…
Cameroun – 50 min – 2007 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation, image, son, montage : Amadou Adamou (Cameroun)
Production, distribution : Visual Cultural Studies – University of Tromsø – Norvège – Amadou Adamou – adoamo(at)gmail.com

Une famille bororo se sédentarise : anciens éleveurs nomades de la savane du Nord-Cameroun, ils sont devenus vendeurs de lait et de fromage frais pour la ville voisine de Ngaoundere, dans le nord de l’Adamawa. Le film permet d’apprécier leur perspective et leur savoir concernant la subsistance, le lait et le bétail. C’est également une plate-forme pour les voix émergentes des nouvelles générations.

A Mbororo family settled down: once shepherds herding cattle in the Savana of North Cameroon, they became a sedentary extended family trying to sell milk and fresh cheese to the neighbouring town of Ngaoundere, in Adamawa. The film gives an insight into their perspective and knowledge about subsistance, milk, and cows and is a platform for the emergent new voices of the younger generation.

Amadou Adamou
Premier cinéaste bororo, il s’oriente, après des études juridiques et politiques, vers l’anthropologie visuelle et obtient un Master de l’université de Tromsø en Norvège. Il a également travaillé pour des organisations humanitaires telles que Médecins Sans Frontières.
When Nomads Settle est son premier film.

Amadou Adamou is the first Mbororo filmmaker. He finished his MA in Visual Cultural Studies this year at the University of Tromso (Norway). He is currently working on his PHD, having worked for many years as a research assistant for professor Lisbet Holtedahl.

Mata Gaham ? Comment ça va la santé ?
Niger – 80 min – 2007 – vidéo – couleur – version française
Réalisation : Nadège Buhler (France)
Image, montage : Gautier Gumpper
Son : Nicolas Rhode
Production, distribution : Ana Films – France – Pierre Dimitri Blandin
anafilms(at)wanadoo.fr

Au Niger, on s’arrange de la médecine sommaire des dispensaires, des médicaments de contrebande ou des charmes de guérisseurs. Pourtant, une autre possibilité existe : la médecine par les plantes africaines. Casimir Azandeme, le jeune directeur de l’herboristerie Bani Turi, et Damouré Zika, le vieil infirmier, l’utilisent depuis toujours et la défendent.

In Niger, the population must manage with the basic medical care of free clinics, smuggled medical supplies or the charms of healing doctors. Yet an alternative exists : herbal medicine produced from african plants. Casimir Azandeme, the young director of the herbalists Bani Turi and Damouré Zika, a medical assistant, have used such herbal medicine for years and make a case for its benefits.

Nadège Buhler
Après une maîtrise en ethnologie à Strasbourg et un DESS réalisation documentaire de création à Poitiers en 1997, Nadège Buhler réalise plusieurs séries documentaires : J’habite donc je  suis  – Gens de l’eau – La Petite Histoire pour France 3 Alsace.
Mata Gaham ? Comment ça va la santé ? est son premier long documentaire.

After his MA in Ethnology at Strasbourg and a DESS in Documentary Film in Poitiers in 1997, Nadège Buhler directed several documentary series : J’habite donc je suis, Gens de l’eau, and La petite Histoire for France 3 Alsace. Mata Gaham – Comment ça va la santé ? is his first full-length documentary film.

Lundi 17 mars – 20h30 – Marges
Yoel, Israel and Pashkavils
Israël – 54 min – 2006 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation : Lina Chaplin (Israël, Russie)
Image : Dani Barnea
Montage : Bracha Zisman Cohen
Production : Goldfinger Communications
Distribution : GO2Films – Israël  – rena(at)actcom.co.il

Le charismatique Israel Kletzkin est un homme d’affaires futé. Il possède une imprimerie et a publié des milliers de pashkavils, affichettes antisionistes. Yoel Krause, représentant principal des Neturei Karta en fait la collection depuis vingt ans. Les deux hommes sont excentriques, mais sont des croyants passionnés qui ne font aucun compromis.    

The charismatic Israel Kletzkin is a smart businessman who owns a printing house and has published thousands of anti-Zionist ‘pashkavils’. Yoel Krause, leading representative of the Neturei Karta, has been collecting them for 20 years. Both men are eccentric, but passionate believers who will not compromise their respective ways of life.

Lina Chaplin
Diplômée de l’École du cinéma de Moscou. Elle enseigne au département de communication au Hanegev College en Israël. Elle a réalisé plus de cinquante documentaires.

Lina Chaplin is a graduate of the Moscow Film School. She teaches at the communications department at Hanegev College in Israel. Chaplin has directed more than 50 documentaries and is the winner of international awards, most notably for her film, A Trumpet in the Wadi Hamakom (2001).

Moskva – Chmelkova
Russie – 26 min – 2007 – vidéo – couleur – sous-titres français
Réalisation, image : Robin Dimet (France)
Son : Kuan Schen Jin
Montage : Bénédicte Cazauran et Philippe Mazon
Production, distribution : Hummocks films – France – hummocksfilms(at)yahoo.fr

Natalya Chmelkova, écrivain moscovite, égérie des milieux artistiques des années 1960 et 1970, collectionneuse de tableaux, amie intime du grand écrivain iconoclaste Vénédict Erofeiev (1938 – 1990), rend visite à ses amis artistes, tous anciens dissidents de l’époque soviétique et qui, aujourd’hui encore, vivent en marge de la société russe.

Moskva reveals a concealed and unobserved Russia, more often that not eclipsed by tawdriness, vulgarity, and the blinding rush of the modern world. The film presents portraits of vibrant women, for whom art, levity, humour, and derision are the vanguards of their existence, and of their country’s honour.

Robin Dimet
Né en 1980, il étudie le cinéma à l’université de Saint-Denis (Paris – VIII) avant d’intégrer l’École nationale de cinéma de Russie (VGIK), à Moscou.
Zéro Neuf (2003) – À l’Ouest (2005).

Born in 1980, Robin Dimet studied Cinema at the university of Saint-Denis (Paris VIII) before joining the VGIK in Moscow. He directed his first documentary film in 2003, Zéro Neuf (26’), followed in 2005 by À l’ouest (20’).

Ça sent l’être
Allemagne, France – 55 min – 2007 – vidéo – couleur – version française
Réalisation, image, son, montage : Victor Ede (France)
Production, distribution : Cinephage ! – France – Victor Ede
postmaster(at)cinephage.org

Revenant sur son travail de photographe et d’ethnologue, Ralf Marsault est parti pour Berlin avec son compagnon et ami, Heino Muller. Depuis le début des années 1980, ils ont pisté les marges urbaines : punks, skinheads, redkins. Un an après la chute du Mur, il publie un livre réunissant deux cents portraits sous le titre : Fin de siècle.

Returning to his work as photographer and ethnologist, Ralf Marsault leaves for Berlin with his fellow traveller and lifelong friend, Heino Muller. From the beginning of the 1980s, they trail the city’s fringe ; punks, skinheads and redskins. One year after the fall of the Berlin Wall, he publishes a book bringing together two hundred portraits, entitled ; ‘Fin de Siècle’.

Victor Ede
Formé à la prise de vue et au tirage photographique, à la prise de vue vidéo puis au montage, il fait ses armes dans le documentaire et parfois la publicité en France, tout en maintenant l’exercice d’un travail photographique et filmique plus personnel.

Trained in photography and video, Ede ventured into documentary film and even advertising in France, whilst continuing with his more personal work in cinema and photography.

Vingt Grammes au mètre carré (2002) – Il n’y a que le bazar qui reste (2005).

Mardi 18 mars – 14h/19h – Vibrations
M’Bi Balân Blana
Burkina Faso – 60 min – 2007 – vidéo – couleur – version française
Réalisation, image, son, montage : Julie Courel (France)
Production, distribution : Julie Courel – France – julie.courel(at)ensba.fr

À Ouagadougou, Konemba, maître balafoniste, initie son fils à la fabrication traditionnelle d’un balafon. La matière se transforme et le savoir se transmet grâce à ce personnage hors du commun. Konemba est à la fois autoritaire, drôle, passionné.

In Ouagadougou, Konemba, master of the Balafon, initiates his son in the traditional manufacture of the instrument. In passing on his art to the next generation, Konemba is at once authoritative, funny, and passionate.

Julie Courel
Née en 1966. Après l’obtention d’une maîtrise de cinéma à Paris-I, elle travaille comme cadreuse et monteuse sur divers films documentaires. En 2006, elle reprend des études de cinéma anthropologique et réalise son premier film M’Bi Balân Blana.

Born in 1966. After a MA in Cinema at Paris I, Courel worked as a camerawoman and editor on various documentary films. In 2006, she returned to her studies in Visual Anthropology and directed her first film, M’Bi Balan Blana.

Sangita Priya – Lover of Music
Inde – 32 min – 2007 – DVD – couleur – sous-titres anglais
Réalisation, image : Anne-Katrine Hansen (Danemark)
Distribution : Granada Centre for Visual Anthropology  – University of Manchester – Royaume-Uni – granada.centre(at)manchester.ac.uk

Quatre musiciens – un enseignant, un étudiant, un professionnel et un agent artistique – nous conduisent des chants religieux des temples aux improvisations sur scène en passant par un enregistrement en studio au Kerala : des existences vouées à la musique qui imprègne la vie en Inde.

From temples to the recording studios of Kochi, Kerala, we follow four musicians – a student and his master, a professional, and a promoter – all uniquely devoted to the music that permeates life in India.

Anne-Katrine Hansen
Titulaire d’un Master en anthropologie visuelle de l’université de Manchester (Royaume-Uni).
Sangita Priya – Lover of Music est son premier film.

MA in Visual Anthropology from the University of Manchester (UK). Sangita Priya – Lover of Music is her first film.

Je suis né griot…
Mali – 52 min – 2007 – vidéo – couleur – version française
Réalisation, image, montage : Cédric Condom (France)
Son : Gwenaëlle de Kergommeaux
Production : Kilaohm Productions – France – kilaohmproductions(at)wanadoo.fr

Piliers de la mémoire, héritiers d’une tradition séculaire, les djeli, ou griots en pays mandingue, sont les conseillers-poètes de toute la société. Plongée dans l’art des « maîtres de la parole », le film témoigne de leurs traditions et de leur rôle au sein du monde actuel.

Pillars of memory, heirs of a secular tradition, the djeli or griots in Manding region, are the poet-counselors of their society. A journey into the art of these ‘masters of the word’, the film is a testimony to their traditions and prevailing role in the today’s world.

Cédric Condom
Né en 1972, est réalisateur et opérateur.
Director and cameraman, born in 1972.
Après la tempête – Un camp où il ferait bon vivre… – L’Affaire Grynszpan – Le Musée du quai Branly, une nouvelle attitude – « Nous étions 117… », Les Français du Jour J – Le Cœur à mèche .

Vjesh / Canto
Italie – 57 min – 2007 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation : Rossella Schillaci (Italie)
Image : Sonia Antonini et Rossella Schillaci
Son : Roberto Remorino
Montage : Marta Zen
Production, distribution : Azul Produzioni Audiovisive – Italie –  Rossella Schillac
rossella.schillaci(at)fastwebnet.it

Les femmes de San Costantino Albanaises et de San Paolo Albanaises chantent les anciens vjeshet, transmis de mère en fille. Ces chants racontent la fuite des Albanais venus chercher refuge dans le sud de l’Italie il y a cinq cents ans. En 1954, l’anthropologue Ernesto de Martino organisa une expédition pour enregistrer ces chants, en ne se doutant pas que, quarante ans plus tard, les femmes elles-mêmes feraient connaître leur art dans le monde entier en donnant des concerts en Italie, mais aussi en France et en Albanie.

The women of St. Costantino and St. Paul Albanese sing ancient vjeshet, songs passed down from mother to daughter. They sing of the flight of the Albanian people to seek shelter in Southern Italy, five centuries ago. Already in 1954, the anthropologist Ernesto De Martino organised an expedition to these two villages and recorded the vjeshet. Yet now, more than 40 years later, it is the women themselves who preserve and promote these songs, giving concerts throughout Italy, and even in France and Albania.

Rosella Schillaci
Diplômée du Granada Centre for Visual Anthropology de l’université de Manchester (Royaume-Uni). Elle travaille actuellement aux Archives ethnographiques et réalise des documentaires. Son dernier film Pratica e Maestria (2005) a été sélectionné et récompensé dans de nombreux festivals internationaux.

Rossella Schillaci graduated from the Granada Centre for Visual Anthropology at the University of Manchester. She currently works in the Archive of Ethnography and directs documentary films. Her last film, Pratica e Maestria (Practice and mastery, 2005) has been nominated and received awards at several international film festivals.

Ascuntami (Listen to me, 2000), Euro Blows over Stromboli (2001), Living beyond Borders (2004).

Fanfaron fanfaron
Roumanie – 52 min – 2007 – vidéo – couleur – sous-titres français
Réalisation : Corneliu Gheorghita (Roumanie, France)
Image : Nicu Mihali, Geo Balint et Giani Oprina
Montage : Nathalie Mougenot
Production : SC Gheorghita SRL
Distribution : Rambalh Films – France – rambalh.films(at)laposte.net

Sous le régime communiste roumain, les fanfares des paysans connurent leur heure de gloire. Avec la désindustrialisation, les musiciens retournent dans leur village moldave. La seule chose qui leur reste du passé est leur musique qu’ils jouent lors des mariages, des baptêmes et des enterrements. Elle est leur fierté.

Under Communism, the brass bands of the rural Romanian population enjoyed their hour of glory. As the country reverses the processes of industrialisation, the musicians return to the Moldavian village; music is the only vestigial token of the past, which they uphold with pride as a rite of passage during marriages, baptisms and funerals.

Corneliu Gheorghita  
Né en 1958. Après des études d’ingénieur à l’université Polytechnique de Bucarest, il travaille comme photographe-reporter. De 1985 à 1989, il réalise et produit des films de fiction et des documentaires. Émigré en France, il enseigne à l’ESAV (Toulouse-Le Mirail), puis à l’ETPA, en charge des exercices de script.

After completing a degree in Engineering at the Polytechnic University of Bucharest, Cornel worked as a photo-journalist. Between 1985 and 1989, he directed and produced feature films and documentaries. In 1990 he emigrated to France. He has taught at l’ESAV (Toulouse-Le Mirail), and then scriptwriting at l’ETPA.

Eh Joe (1993) – Farewell to Love (1994) – Masquerades (2002) – The Country Brass Band (2003) – Luna Pork (2005) – Story of 10 Poles (2005) – The Brassy Bands (2007) – The Wreck (2008) – The Day Begins at Night (2008).

Mardi 18 mars – 20h30 – Après la mort
Ngat is dead : Studying Mortuary Traditions
Papouasie-Nouvelle-Guinée – 59 min – 2007 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation : Christian Suhr Nielsen (Danemark), Ton Otto (Pays-Bas) et Steffen Dalsgaard (Danemark)
Auteurs : Christian Suhr Nielsen et Ton Otto
Image, montage : Christian Suhr Nielsen
Son : Steffen Dalsgaard
Production : Ton Otto, Christian Suhr Nielsen, Moesgaard Film
Distribution : Christian Suhr Nielsen – Danemark – christiansuhr(at)gmail.com

Un anthropologue hollandais participe aux cérémonies funéraires de son père adoptif sur l’île de Baluan dans le Pacifique Sud. Le film décrit comment les relations familiales et les traditions funéraires sont négociées, voire changées. Cette participation privilégiée permet de mieux comprendre les enjeux.

A Dutch anthropologist participates in mortuary rituals for his deceased adoptive father on a small island in the South Pacific. The film shows how kin relations and mortuary traditions are negociated and even altered and argues that participation gives privileged understanding of the process.

Christian Suhr Nielsen
Né en 1978. Étudiant au département d’anthropologie de l’université d’Aarhus (Danemark). Il produit des films pour des expositions ethnographiques au musée de Moesgaard et a réalisé un documentaire sur le tourisme en Ègypte. Il travaille actuellement sur un nouveau film portant sur le festival culturel de l’île de Baluan en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Christian Suhr Nielsen is a student at the Department of Anthropology at the University of Aarhus. He has produced a number of films for ethnographic exhibitions at Moesgaard Museum and has directed a film on tourism in Egypt. He is currently working on a new film about a large cultural festival which took place on Baluan Island, PNG.

Ton Otto
Professeur d’anthropologie à l’université d’Aarhus (Danemark), travaille en Papouasie-Nouvelle-Guinée depuis 1986, principalement à Baluan sur les problèmes sociaux et les changements culturels.

Ton Otto is professor of Anthropology at the University of Aarhus. He has conducted fieldwork in PNG since 1986, most of the time on Baluan with a focus on issues of social and cultural change.

Le Roi ne meurt jamais
Éthiopie – 73 min – 2007 – vidéo – couleur – version française
Réalisation, image : Pierre Lamarque (France)
Auteurs : Élise Demeulenaere et Pierre Lamarque (France)
Son : Anda Cherer
Montage : Julie Béziau
Production, distribution : Little Big Men – France – littlebigmen(at)free.fr

En février 2005, après avoir vécu de nombreuses années à Addis-Abeba, Gezagn Kala est rentré dans son pays natal, Konso, pour devenir le XXe poqalla. Les membres de son clan s’apprêtent à célébrer la cérémonie clôturant le deuil de son père, Woldedawit Kala, par laquelle ils entérineront le départ définitif du défunt et affirmeront leur allégeance au futur chef. Mais les temps sont durs et les participants peinent à réunir les conditions pour exécuter fidèlement le rituel.

Having lived many years in Addis-Abeba, Gezagn Kala returned to his native region, Konso, in February 2005 to become the 20th poqalla. The members of his clan are preparing to observe a mourning ceremony for his father, Woldedawit Kala, a ceremony which will confirm his definitive departure and proclaim their allegience to the future leader. Yet times are hard, and the participants struggle to meet the conditions necessary for a faithful enactment of the ritual.

Pierre Lamarque
Ethnologue, diplômé de l’EHESS. Il a travaillé en Roumanie et en France en utilisant la photographie et la vidéo. Le Roi ne meurt jamais est le premier documentaire qu’il réalise.

Pierre Lamarque qualified as an ethnologist the EHESS, following work at a herbalists in Morocco. He has worked on several research contracts (Romania, France), in which photography and video were used extensively. ‘Le Roi ne meurt jamais’ is his first documentary film.

Élise Demeulenaere
Éco-anthropologue, son travail chez les Konsos d’Éthiopie constitue la matière de sa thèse.

Élise Demeulenaere is an eco-anthropologist and is writing a thesis on the Konsos in Ethopia.

Mercredi 19 mars – 14h/19h – Identités – Traditions – Folklores
Apapaatai
Brésil – 17 min – 2007 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation, image, son : Aristóteles Barcelos Neto (Brésil)
Montage : Fernanda Frasca et Aristóteles Barcelos Neto
Production, distribution : LISA Dept. of Anthropology FFLCH-USP – Brésil
lisa(at)usp.br

Le film présente la vision chamanique du monde des esprits chez les Indiens Waujas du Haut-Xingu. En tant que ravisseurs des âmes humaines, les Apapaatais sont considérés comme la principale cause des maladies. Cependant, quand ils sont célébrés dans des rituels avec masques, flûtes et clarinettes, ils peuvent guérir et protéger.  

The film presents a Shamanic vision of the spiritual world of the Indian Wauja in Alto Xingu. As abductors of human souls, the Apapaatai are believed to be the main cause of illness. However, when celebrated in rituals with masks, flutes and clarinets they can cure and protect.

Aristóteles Barcelos Neto
Diplômé en anthropologie de l’université de Sao Paulo, il est membre du groupe de recherche international, «Anthropologie et Histoire de l’art» du musée du quai Branly (Paris). Depuis 1994, ses recherches portent sur les rituels, la cosmologie, l’iconographie et la culture matérielle du Haut-Xingu et des Andes péruviennes.

Aristóteles Barcelos Neto graduated in Museum Studies (UFBA, 1996), and has completed his PhD in Anthropology in 2004. He is a member of the ‘Groupe de Recherche International, Anthropologie et Histoire de l’Art (Musée du Quai Branly). Since 1994, he has worked on research  about rituals, cosmology, iconography and material culture in the Upper Xingu and the Peruvian Andes.

El Terremoto y el señor (2005) – Cruces vivas, cruces protectoras (2006) – Wauja. A dança das grandes máscaras amazônicas (2006).

Iauaretê, Waterfall of the Jaguars
Brésil – 48 min – 2006 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation : Vincent Carelli (Brésil)
Auteur : Jeremy Rocklin (USA)
Image : Vincent Carelli et Altair Paixäo
Montage : Joana Collier
Production : IPHAN/ Video in the Villages
Distribution : DER Distribution & Marketing – USA – Brittany Gravely
britatny(at)der.org

Après des décennies de catéchisme enseigné par les missionnaires, les Indiens Tarianos du nord-ouest de l’Amazonie décident de renouer avec leur culture pour les générations futures. Ils redécouvrent un mythe illustré sur les pierres d’une cascade, se lancent dans la reconstruction d’une grande hutte communautaire et tentent de récupérer des objets conservés depuis des années dans un musée de Manaus.

After decades of missionary catechism, the Tariano Indians of the north-western Amazon decide to make a cultural record for the future generations. They rediscover a myth illustrated on the stones of a waterfall, start the reconstruction of a great communal hut, and attempt to recover objects kept for years in a museum in Manaus.

Vincent Carelli
Vidéaste producteur, fondateur et codirecteur de Videos nas Aldeias, il travaille au centre indigène Trabalho de Sao Paulo (Brésil). L’originalité de ce groupe porte sur l’utilisation de la vidéo par les Indiens pour la préservation de leur culture et de leur mode de vie.

Vincent Carelli is a Brazilian director of documentary films, and the founder and co-director of Video nas Aldeias. As a video-maker, he has directed a series of documentaries on the indigenous appropriation of video usage as an instrument of self-representation and also as a form of exchange and communication among indigenous groups.

The Girl’s Celebration (1987) – PEMP (1988) – Video in the Villages (1989) – The Spirit of TV (1990) – Nobody Eats Coal (1991) – Free-for-all in Sararé (1992) – We Gather as a Family (1993) – Video Cannibalism (1995) – Signs Don’t Speak (1996).

Walking with Cecilia  
Colombie – 55 min – 2007 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation : Michaela Krimmer (Allemagne) et Friedrich Ofner (Autriche)
Image, son : Friedrich Ofner
Montage : Julia Pontiller
Production, distribution : A Different picture – Autriche – Friedrich Ofner et Michaela Krimmer – wanderaffe(at)gmx.at

Portrait intimiste d’une Amérindienne qui essaye de vivre comme elle l’entend. Cecilia a quitté son village pour être « libre ». Libre des traditions de son groupe, libre de son ex-mari, libre face à la terreur des groupes de guérilla qui contrôlent la région. Mais son désir de retourner sur le bout de terre où elle est née et a grandi la fait se confronter à son propre passé.

Intimate portrait of an indigenous woman trying to live a self-determinded life. Cecilia has left her ancestral village to be  free : free from the traditions of her tribe, free from her former husband, free from the terror of the Guerilla groups who control the region. Yet her desire to return to the piece of land where she was born and raised forces her to confront her own past.

Michaela Krimmer
Née en 1980, à Munich, en Allemagne, a suivi des études en anthropologie culturelle à Vienne et à Bogotá. Elle est anthropologue et journaliste indépendante.

Born 1980 in Munich, Germany
Social- and Cultural Anthropology at Vienna University, Madrid and Bogotá, Anthropologist and freelance journalist.

Friedrich Ofner
Né en 1977, en Autriche, a fait des études en communication à l’université de Vienne. Il est journaliste et documentariste indépendant.

Born 1977 in Styria, Austria
Communication studies at Vienna University, Freelance journalist and documentary film maker.

Bequia and the Whalers
Saint-Vincent-et-les-Grenadines – 59 min – 2006 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation, image, son, montage : Merel Koops et Enno De Jonge (Pays-Bas)
Production, distribution : Merel Koops – Pays-Bas
merelkoops(at)gmail.com

En 1875, les pêcheurs de New Bedford (USA) ont introduit la pêche à la baleine à Bequia, petite île des Caraïbes. Bien que les méthodes et les équipements actuels aient peu changé, les temps et les circonstances ne sont plus les mêmes. Aujourd’hui, les pêcheurs sentent que leur activité est en danger. Ce n’est plus seulement pour la viande qu’ils pêchent les baleines,mais aussi pour préserver leur héritage culturel.

In 1875, New Bedford whalers introduced whaling to the island of Bequia, a small Caribbean island in the West Indies. Although the methods and equipment used by the present-day whalers have scarcely evolved, the times and circumstances certainly have. The whalers feel that their whale hunt is endangered, and then preserve it not only for expediency but as part of a cultural legacy.

Merel Koops
Étudiante en anthropologie culturelle à l’université d’Amsterdam. Elle a suivi les cours d’ethnographie visuelle de l’université de Leiden (Pays-Bas) en 2004.

Merel Koops is a student of Cultural Anthropology at the University of Amsterdam. She has studied Visual Ethnography at the University of Leiden in 2004.

Enno De Jonge
Il est réalisateur et photographe indépendant. Il a participé à la réalisation d’un documentaire sur la période de l’après-génocide dans les prisons du Rwanda.

Enno de Jonge is a freelance IT professional and autodidact film and photography enthusiast. He has previously worked on a documentary film on the Rwandan post-genocide prison situation in 2000.

Kraljice (The Queens)
Croatie – 32 min – 2007 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation : Nana Sojlev (Croatie)
Auteur : Nana Sojlev et Zorica Vitez (Croatie)
Image : Tomislav Kovacic
Son : Mladen Siklic
Montage : Davorka Feller
Production : Croatian Radiotelevision, Croatian Television, Culture Program, Traditional and Popular Culture Division.
Distribution : Croatian Television – Croatie – Branka Prazic – branka.prazic(at)hrt.hr

Les «reines» sont des jeunes filles qui font le tour de leur village en chantant, le dimanche de Pentecôte, revêtues de leurs habits de fête, portant des coiffes et un sabre à la main. La coutume, présente dans le nord-est de la Croatie, aussi bien chez les catholiques que chez les orthodoxes et dans d’autres parties d’Europe de l’Est, a disparu au milieu du XXe siècle. Plusieurs groupes folkloriques avaient fait revivre cette tradition qui se rencontrait uniquement lors des festivals de danses. Depuis peu, les « reines » font leur réapparition dans les rues et les cours des villages.

The queens are young girls who tour their villages on the Christian holiday of Whit Sunday, singing in traditional dress, bearing sabres and ornate hats. The custom was present throughout North-Eastern Croatia, both among Roman Catholics and Orthodox Christians, as well as in some other parts of Eastern Europe, yet by the mid 20th century it had all but disappeared. Once different folk dance groups were established, they revived the custom, but this time it could be seen only during folk dance festivals. However, in recent years, the queens are reappearing again in village streets and courtyards.

Nana Sojlev
Née en 1960, elle est diplômée de l’Académie des arts dramatiques de Zagreb. Depuis 1986, elle collabore avec la télévision croate en tant qu’auteur et réalisatrice de nombreuses émissions portant sur la musique, la danse et autres sujets culturels.

Nana Šojlev was born in 1960. In 1984 she graduated from the Zagreb Academy of Drama Arts. She has been working with Croatian Television since 1986 as a screenwriter and director of numerous shows focusing on music, dance and other cultural topics.

Mercredi 19 mars – 20h30 – Le troisième sexe ?
Love Man Love Woman
Vietnam – 52 min – 2007 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation, son, montage : NguyenTrinh Thi (Vietnam)
Image : NguyenTrinh Thi et Jamie Maxtone-Graham
Production, distribution : NguyenTrinh Thi – Vietnam – ntrinhthi(at)yahoo.com

Portrait d’un maître médium et de sa communauté  à Hanoi, ce film montre comment les homosexuels, dans un Vietnam homophobe, ont, depuis des siècles, trouvé dans le culte de la déesse mère Dao Mau les moyens de s’exprimer et de se rassembler et comment les effets de la globalisation modifient leur style de vie et leur identité.

Through the daily-life story of a master spirit-medium in Hanoi and his vibrant community, this observational film explores how effeminate and gay men in homophobic Vietnam have for centuries found community and expression in a Mother Goddess Cult, and how the impacts of globalisation are changing their lifestyle and identity.

NguyenTrinh Thi
Cinéaste indépendante, elle travaille en tant que journaliste pour l’agence Reuters et la BBC. Elle est diplômée en journalisme et en affaires internationales et a suivi plusieurs formations en photographie, en cinéma ethnographique et en montage.  
Love Man Love Woman est son premier film.

Nguyen Trinh Thi is an independent documentary filmmaker from Hanoi. Her professional work experience includes working as a journalist for Reuters and the BBC. She holds a Master’s degree in Journalism and a Master’s in Pacific International Affairs, and has trained in Photography, Ethnographic Film, and Editing.

L’Âme de rasoir
France – 8 min – 2007 – vidéo – couleur – version française
Réalisation, image, son, montage : Adeline Boutillier et Romain Verna (France)
Production, distribution : Université de Tours – Dept. de Sociologie – France – Nadine Michau – nadine.michau(at)free.fr

Shirel est née sous les apparences d’un homme, mais se sent femme depuis longtemps. Nous la voyons mettre en avant les attributs de sa féminité et elle nous fait partager son combat pour devenir vraiment femme.

Shirel was born a man, yet has always felt to be innately a woman. We see her playing out her femininity and we are involved in her personal struggle to truly become a woman.

Romain Verna et Adeline Boutillier
L’Âme de rasoir est leur premier film réalisé dans le cadre du cours audiovisuel du département de sociologie de l’université de Tours.

L’Âme de rasoir is Romain Verna and Adeline Boutillier’s first film, produced as part of a course in Audiovisual Studies at the department of Sociology in the University of Tours.

Roya and Omid
Iran, USA – 16 min – 2006 – vidéo – couleur – sous-titres français
Réalisation, image, son, montage : Elhum Shakerifar (Royaume-Uni)
Production, distribution : Elhum Shakerifar – Royaume-Uni
elhumshakerifar(at)hotmail.com

Une exploration de la transsexualité dans le cadre islamique, en Iran. Bardia, un jeune transsexuel, femme devenue homme, réfléchit sur son enfance passée dans le « mauvais » corps, quand il était connu sous le nom de Roya (« rêve » en perse), mais souhaitait devenir Omid (« espoir »). Sa narration est entrecoupée des commentaires perspicaces de transsexuels iraniens : Donya, Handry, Leila and Shirin qui endurent le mépris quotidien de la société dans leur nouveau rôle de femme.

An exploration of transsexuality in muslim Iran. Bardia, a young female-to-male transsexual reflects on his childhood spent in the wrong body, when he was known as Roya (‘dream’ in Persian), but wished to be Omid (‘hope’ in Persian). His narrative is interpolated by the insightful comments of several male-to-female transsexuals in Iran – Donya, Handry, Leila and Shirin – who have had to endure the daily scorn of society in their new roles as women.

Elhum Shakerifar
Photographe, anthropologue visuelle. Son travail explore les statuts et les droits des marginalités sociales : problème homme/femme dans les cultures islamiques (particulièrement les mariages temporaires et la transsexualité), portraits de handicapés physiques et mentaux dans les sociétés occidentales contemporaines.
Roya and Omid est son premier film.

Elhum Shakerifar is a British Iranian filmmaker, photographer and visual anthropologist. Her work explores the status and rights of social marginalities -ranging from gender issues in Islamic cultures (particularly temporary marriage and transsexuality) to portrayals of mental and physical disability in contemporary Western societies. ‘Roya and Omid’ is Elhum’s first film.

Risk, Stretch, or Die
Allemagne – 60 min – 2007 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation, image, son, montage : Saskia Frederica Heyden (Allemagne)
Production, distribution : Saskia Frederica Heyden – Allemagne
contact(at)saskiaheyden.eu

Drag King français, Océan LeRoy est célèbre depuis des années dans le milieu « transgenre » berlinois. Connu(e) pour ses spectacles de transformation rapide de femme à homme, Océan vit avec ses contradictions : Drag King séducteur la nuit, femme d’affaires le jour. Mais quelle est sa véritable personnalité ?

French Drag King Océan LeRoy has been a celebrity in Berlin’s transgender scene for years.  Famous for his performances of quick transition from woman to man, Océan also lives the contradiction in real life:  seductive Drag Star at night, smart businesswoman during the day…yet who is the person behind these roles?

Saskia Frederica Heyden
Née en 1980, diplômée du Granada Centre for Visual Anthropology de l’université de Manchester (Royaume-Uni). Son film de fin d’étude Riding the Wind of Change (2005) a été sélectionné dans de nombreux festivals. En 2007, elle achève le programme de Cultural Studies de l’université européenne de Viadrina (Allemagne). Elle travaille actuellement pour la société de production ma.ja.de.

Born 1980, raised in Berlin, Saskia graduated in 2005 from the Granada Centre for Visual Anthropology at the University of Manchester with the film Riding the Wind of Change which was screened at several festivals.  In 2007, she finished the Cultural Studies programme at the European University Viadrina.  She is currently working at ma.ja.de. filmproduktion.

Fatherland (2005) – Homophobia (2006) – Dure Limite (2006).

Jeudi 20 mars – 14h/19h – Parcours de croyances
Les Chemins de la baraka
Maroc – 49 min – 2007 – vidéo – couleur – version française
Réalisation : Khamis Mesbah et Manoël Pénicaud (France)
Image : Khamis Mesbah
Son : Rachid Amirat
Montage : Khamis Mesbah et Manoël Pénicaud
Production, distribution : Khamis Mesbah, Manoël Pénicaud et Respect is Boring – France – contact(at)respect_is_boring.org

Chaque printemps, la confrérie des Regraga part pour un pèlerinage de plusieurs centaines de kilomètres dans la région d’Essaouira. Pendant quarante jours, ils se rendent dans les sanctuaires, selon un itinéraire connu d’eux seuls. Cette année, leur chef Si-Ahmed est malade; c’est à son fils aîné de le remplacer.

Each spring, the Regragas brotherhood embarks on a pilgrimage covering several hundred kilometres of the Essaouira region. For forty days, they attend the shrines of their holy ancestors, following an itinerary known only to them. This year, their leader is sick, and so his eldest son must take his place.

Manoël Pénicaud
Né en 1978, il s’oriente vers l’audiovisuel pendant son doctorat d’anthropologie à l’IDEMEC (Institut d’ethnologie méditerranéenne et comparative) à Aix-en-Provence. En parallèle du film Les Chemins de la baraka, il écrit un livre sur le même thème : Dans la peau d’un autre (Presses de la Renaissance, 2007). Les Chemins de la baraka est son premier film.

Born in 1978, Pénicaud moved into the audiovisual arts whilst proceeding with his doctorate in anthropology in Aix-en-Provence. He has written a book, Dans la peau d’un autre (Presses de la Renaissance, 2007), to accompany Les Chemins de la Baraka. Les Chemins de la baraka is his first film.

Khamis Mesbah
Né à Roanne en 1974, il se fait remarquer par la réalisation de clips vidéo pour l’artiste Dondolo (La Bulle Sonore – Differ-ant), de reportages et de courts métrages. Mais c’est la rencontre déterminante avec Manoël Pénicaud et les Regraga en 2004 qui lui ouvre la voie du cinéma documentaire. Les Chemins de la baraka est son premier film.

Born in 1974, Mesbah pursued a career in video, reportage and short film before venturing into documentary film in 2004. Les Chemins de la baraka is his first film.

Les Morts du Palo Monte
Cuba – 58 min – 2007 – vidéo – couleur – version française
Réalisation, image, son, montage : Katerina Kerestetzi (Grèce) et
Grégory Fornal (France)
Production, distribution : Grégory Fornal – France – greg-fornal(at)yahoo.fr

Le Palo Monte est une religion cubaine d’origine africaine et plus spécifiquement bantoue. Son système de croyance repose sur la divinisation des forces naturelles et sur l’existence des esprits des morts. On s’initie généralement au Palo Monte pour résoudre des problèmes personnels ou encore pour se protéger des malheurs. Mais quels que soient les motifs qui conduisent à l’initiation, on ne peut devenir palero (adepte du Palo Monte) qu’à une seule condition : il faut avoir établi une relation avec l’esprit d’un mort, le nfumbi.

Palo Monte is a Cuban religion of Bantu African heritage. Its system of belief is based upon the deification of natural forces and the existence of the spirits of the dead. Those who turn to Palo Monte do so generally in pursuit of a resolution for personal difficulties and protection from misfortune. Yet whatever the grounds for initiation, one can only become a Palero if one finds a personal connection with a spirit of the dead, a nfumbi.

Katerina Kerestetzi
Diplômée en sociologie de l’université Panteion d’Athènes. Elle réalise actuellement une thèse d’anthropologie sur le Palo Monte à l’université de Nanterre (France).
Les Morts du Palo Monte est son premier film.

Graduated in Sociology at the University Panteion of Athens. She is currently working on a thesis in Anthropology on the Palo Monte at the University of Nanterre. Les Morts du Palo Monte is his first film.

Grégory Fornal
Diplômé en sciences humaines (sociologie, histoire et anthropologie). Ilest actuellement journaliste reporter-photographe. Les Morts du Palo Monte est son premier film.

Graduated in Human Siences (Sociology, History and Anthropology). He is currently working as a photo-journalist. Les Morts du Palo Monte is his first film.

Visages d’une déesse vénézuélienne
Venezuela – 55 min – 2007 – vidéo – couleur – version française
Réalisation, image, son : Roger Canals (Espagne)
Montage : Marc-François Deligne
Production : CNRS – Cellule audiovisuelle IIAC/CNRS
Distribution : CNRS Images – France – Monique Galland-Dravet
monique.galland-dravet(at)cnrs-bellevue.fr

María Lionza est la déesse la plus populaire du pays. Honorée par tous, riches ou pauvres, elle peut être indienne, blanche ou noire, selon les représentations, tantôt bienfaisante, tantôt maléfique, elle est unique dans le panthéon des divinités. Par leurs différentes façons de la percevoir et leur manière singulière d’entrer en contact avec elle, les protagonistes du film nous font découvrir sa richesse symbolique.

Maria Lionza is the most popular goddess of Venezuela, unique amongst the host of divinities. She is honoured by all, rich and poor, and can be alternatively represented as Indian, white or black, as harbinger of either fortune or misfortune. The protagonists of the film, in their manifold ways of perceiving and reaching out to her, evince her enduring richness as religious symbol.

Roger Canals
Réalisateur, photographe et anthropologue espagnol, diplômé en philosophie de l’université de Barcelone. En 2003, il s’inscrit à l’EHESS de Paris en doctorat d’anthropologie visuelle.
Visages d’une déesse vénézuélienne est son premier film.

Director, photographer and Spanish anthropologist, Roger Canals graduated in Philosophy at the University of Barcelona. In 2003, he enrollled on a PHD course in Visual Anthropology at EHSS in Paris. Visages d’une déesse vénézuélienne is his first film.

Pachakuti el retorno del tiempo
Bolivie – 52 min – 2007 – vidéo – couleur – version française
Réalisation : Églantine Charbonnier et Frédéric Servant (France)
Images, son, montage : Églantine Charbonnier
Production : Hibou Production – France – hibou-prod(at)club-internet.fr

« Pachakuti » signifie le retour modifié de l’espace-temps pour les Indiens Aymaras. Un concept illustré en 2005 par une première en Amérique latine : l’élection en Bolivie d’Evo Morales, président amérindien. Le yatiri Adolfo-Tunupa Chambi, guérisseur et devin, organise une grande cérémonie du Nouvel An aymara, qui devrait être déclarée « Fête nationale ». Le film sillonne à 3800 mètres le fief d’ « Evo », de La Paz au lac Titicaca, à la recherche du sens de cette nouvelle ère.

For the Aymara Indians, ‘Pachakuti’ signifies the return to a modified ‘space-time’, a concept illustrated for the first time in Latin America in 2005 by the election of native-born Evo Morales in Bolivia. The yatiri Adolfo-Tunupa Chambi, healer and holyman, organises a large ceremony for the Amaryan New Year, which will be declared a national holiday. The film rises to 3800 metres in Evo’s realm, from La Paz to Lake Titicaca, in search of the meaning of this new era.

Églantine Charbonnier
Diplômée de l’ESRA (École supérieure de réalisation audiovisuelle).

Graduated from ESRA (Ecole Supérieure de Réalisation Audiovisuelle).

Les Frères Abdelhafidi à la découverte de la ville (1998) –  L’Art de la guerre (2002) – L’Art du photographe Hav tiempo ! (2004).

Frédéric Servant
Né en 1968, a suivi des cours à l’ESAG (École supérieure d’arts graphiques) et créé en 1993 une compagnie théâtrale multiculturelle avec des artistes du monde entier, nommée Tour de Babel.

Born in 1968, Frédéric Servant studied at ESAG (Ecole Supérieure d’Arts Graphiques) and in 1993 founded a multicultural theatre company, ‘Tour de Babel’,  working with artists from around the world.

Jeudi 20 mars – 20h30 – Pluies
The Rain Prayer
Chine – 56 min – 2007 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation : Wenqing Zhang (Chine)
Production, distribution : Wenqing Zhang – Chine
master(at)chinadocumentary.com

Présentation d’une coutume populaire destinée à combattre la sécheresse sur le Plateau de Loess. La plus ancienne mention de cette coutume se trouve dans les  Annales de printemps et d’automne. Dans le cadre de la prière pour la Pluie, les villageois tressent des chapeaux faits avec des tiges de saule fraîches, le saule étant un symbole pour la soif. C’est l’un des rares arbres qui peut survivre et prospérer en cet endroit.  

The film is about a folk custom used to fight drought by the people of the Loess Plateau. The earliest record of the custom can be found in Spring and Autumn Annals. Villagers weave hats made from fresh willow stems for the Rain Prayer, the willow being a symbol for thirst. It is one of the few trees that can survive and prosper there.

Wenqing Zhang
Reporter en chef a travaillé pour la télévision du Shaanxi (Chine). Aujourd’hui, il est directeur de l’information.

Zhang Wenqing, chief editing reporter, has worked in shaanxi tv station, he is now the director of the newsreel.

Making Rain
Mozambique – 57 min – 2007  – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation, image, son : Liivo Niglas (Estonie) et Frode Stroraas (Norvège)
Montage : Liivo Niglas et Marju Juhkum
Production : Production mp doc – Estonie – Liivo Niglas – liivon(at)gmail.com

Conflits politico-religieux et financiers entre Mambo Chirara, leader spirituel reconnu par le gouvernement, et Mbuya Gondo, vieille femme médium à qui l’on reproche d’être trop indépendante et de faire payer trop cher ses services. Les problèmes hommes/femmes et les politiques locales font surface au fur et mesure que nous suivons ces deux leaders pendant la préparation et l’organisation des cérémonies annuelles pour faire tomber la pluie.

Political, religious, and financial conflicts between governmentally sanctioned Mambo Chirara, spiritual leader, and Mbuya Gondo, an aging woman and spiritual medium criticised for being too independent and expensive. In the film, gender issues and local politics are brought to the surface as we follow these two leaders during a period of preparing for and performing the annual rainmaking rituals.

Liivo Niglas
Né en Estonie en 1970. Producteur et réalisateur de films, il a suivi les Ateliers Varan à Paris en 1998. Il enseigne également l’ethnologie à l’université de Tartu (Estonie) où il prépare un doctorat.

Liivo Niglas was born in Estonia in 1970. Producer and filmmaker, in 1998 he attended the Documentary Film programme at Ateliers Varan. He teaches ethnology at Tartu Universtity in Estonia where he is also preparing a PHD.

Et les chèvres…? (1998) – Brigaad  (2000) – Yuri Vella’s World (2003) – Adventure High (2004).

Un dimanche à Pripiat
Ukraine – 26 min – 2006 – vidéo – couleur – version française
Réalisation : Blandine Huk et Frédéric Cousseau (France)
Image : Frédéric Cousseau
Son, montage : Blandine Huk et Frédéric Cousseau
Production : Nofilm – France – nofilm(at)free.fr

Quelque part en Europe se trouve une zone interdite. Au cœur de cette zone, Pripiat était une cité modèle où vivaient 50 000 personnes. Un ennemi invisible a obligé les habitants à quitter les lieux. Construite au début des années 1970, Pripiat est aujourd’hui une ville fantôme. La nature y a repris ses droits, mais les traces des anciens occupants sont encore visibles vingt ans après.

Somewhere in Europe is a forbidden zone. In the heart of this region, Pripiat was a model city with a population of 50 000. An invisible enemy forced the inhabitants to leave. Built in the 1970s, Pripiat is today a ghost town. Nature has run its course and reclaimed the land, but the traces of its former occupants are still visible two decades later.

Blandine Huk
Née en 1969. Journaliste spécialiste de l’Europe centrale et orientale. Elle travaille avec Frédéric Cousseau sur le film Sakhaline (2006) comme assistante réalisatrice.
Rouge nowa huta (2008).

Blandine Huk, a journalist specialising in Central and Eastern Europe, was born in 1969. She worked as assistant director to Frédéric Cousseau on the film Sakhaline (2006). Rouge nowa huta (2008)

Frédéric Cousseau
Né en 1959, à Paris. Après avoir été un musicien rock/punk, il commence à réaliser des films à la fin des années 1980.

Born in Paris in 1969. After his career as a punk-rock musician, Cousseau began directing films at the end of the 1980s.

Des pieds et des mains (1989) – Bartolin (1991) – La Fatigue (1998) – Le 17 au soir (2005) – Sakhaline (2006) – Rouge nowa huta (2008).

Vendredi 21 mars – 14h/19h – Ethnofictions
La Plainte des bateaux enchaînés
Iran – 38 min – 2006 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation : Mohammad Mehdi Omidvari (Iran)
Image : Amin Bagheri et Jamak Salehi
Son : Mehdi Zarei
Montage : Meisam Komeili
Production, distribution : Mohammad Mehdi Omidvari – Iran
omidvari.m(at)gmail.com

Un voyage onirique dans le sud de l’Iran au son du dammam (dohol), tambour traditionnel. Cet instrument fait partie intégrante de la culture et du quotidien, il accompagne le travail, les peines et les célébrations.

A dreamlike journey to the south of Iran with the sound of the damman (Dohol), a traditional drum being an integral part of the everyday culture. The damman drumbeat resonates at work, and at times both of joy and of sorrow.

Mohammad Mehdi Omidvari
Né  en 1979, à Shiraz (Iran), après des études de médecine et plusieurs expériences au théâtre, il réalise son premier film : La Plainte des bateaux enchaînés.

Omidvari was born in 1979 in Shiraz (Iran). After studies in medicine and a career in theatre, La plainte des bateaux disparus is his first film.

L’Avenir du banco, maçons et maisons à Djenné
Mali – 58 min – 2007 – DVD – couleur – sous-titres français
Réalisation : Susan Vogel (USA)
Image : Isaac Kpelle et Racine Kéïta
Montage : Harry Kafka
Production : Samuel Sidibe, Musée National du Mali – musee(at)afribonemali.net
Contact : Susan Vogel – USA – prinstpic(at)igc.org

En mélangeant des images de documentaire d’observation à des interviews et à des images mises en scène, le film raconte une histoire au sujet des pratiques de constructions contemporaines, des aspirations de chacun et sur le futur précaire de la fameuse architecture de terre.  

By weaving together observational documentary footage, interviews and staged scenes, the film presents a narrative about contemporary building practices, competing aspirations and the precarious future of Djenne’s renowned mud architecture.

Susan Vogel
Historienne de l’art, conservatrice, réalisatrice et coproductrice de documentaires en partenariat avec le Musée national du Mali.

Art historian, curator, filmmaker and co-producer of documentary films in partnership with the National National of Mali.

Malick Sidibe : Portrait of the Artist as a Portraitist – Living Memory : Six Sketches of Mali Today – Fang : An Epic Journey

Hotxua
Brésil – 70 min – 2007 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation : Leticia Sabatella et Gringo Cardia (Brésil)
Production : Pedra Corrida – Brésil – zegonzaga(at)uol.com.br

Un enregistrement poétique sur la tribu indienne kraho. Hotxhua, grand prêtre du rire, renforce et unit le groupe par la joie, l’étreinte et la conversation. Le film suit la tribu avec ses croyances et un style de vie qui soutient la société dont la conception du monde repose sur l’équilibre entre des forces opposées ainsi que sur un respect de la diversité.

A poetic record of the indigenous Kraho tribe. Hotxua, a high priest of laughter, strengthens and unites the group through joy, hugging and conversation. The film follows the tribe, their beliefs and the lifestyle which upholds their society, whose conception of the world is a balance between opposing forces and a respect for diversity.

Gringo Cardia
Réalisateur de vidéoclips musicaux et de films institutionnels, metteur en scène de théâtre, travaille épisodiquement pour TV Futura.

Transfiction
Brésil – 57 min – 2007 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation, image, son, montage : Johannes Sjöberg (Suède)
Production : FaktaFiktion Sweden – Manchester University
Distribution : FaktaFiktion Sweden – Suède – Johannes Sjöberg
johannes(at)factfiction.co.uk

Exploration du concept d’ethnofiction, un style expérimental de film ethnographique créé par Jean Rouch, dans lequel les participants collaborent avec le réalisateur pour jouer leurs propres expériences lors d’improvisations. Le film se concentre sur l’identité et la discrimination dans la vie quotidienne de travestis à Sao Paulo.   

The film explores the concept of ethnofiction, an experimental ethnographic film style inaugurated by Jean Rouch, in which the participants collaborate with the filmmaker to act out and improvise their own and others’ life experiences. The film focuses on identity and discrimination in the daily lives of transgendered Brazilians living in Sao Paulo.

Johannes Sjöberg
Acteur, réalisateur de films ethnographiques et enseignant au département des « Screen Studies » à l’université de Manchester (Royaume-Uni).

Actor, ethnographic filmmaker and lecturer at the department of Screen Studies at the University of Manchester (UK).

Vendredi 21 mars – 20h30 – Destins
O Soni a jej Rodine (Sona and Her Family)
Slovaquie – 37 min – 2006 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation : Daniéla Rusnoková (Slovaquie)
Image : Daniéla Rusnoková et Peter Zalubel
Production, distribution : VSMU FTF – Slovaquie – festivals(at)vsmu.sk

Ce n’est pas une vallée, juste un trou derrière une décharge. Il n’y a pas de chemin pour aller à la maison, seulement de la boue menant à un abri misérable. Tout manque, sauf les enfants. C’est ici que Sona habite, forte et intelligente, au cœur de la réalité rom.

Not a valley, just a hole beside a dump. No path leading to the house, only mud on the way to a miserable shed. Lacking everything, but not lacking kids. This is where Sona lives – in the midst of this Roma reality – strong and intelligent.

Daniéla Rusnoková
Née en 1980. Réalisatrice de films documentaires et de vidéos produits par l’Académie de musique et des arts dramatiques de Bratislava en Slovaquie.

Born in 1980. Director of documentary films and videos, produced by the Academy of Music and Dramatic Arts of Bratislava in Slovakia.

Jozef Luptak viloncelista (2001) – Terka (2002) – Taka nepríjemna skutocnost (2002) – Mikrofond pre zeny (2003) – Cisté srdce (2004).

On a Tightrope
Chine – 60 min – 2007 – vidéo – couleur – sous-titres anglais
Réalisation, image, son, montage : Petr Lom (Tchéquie, Canada)
Production : Piraya Film – Lom Films
Contact : Lom Films – USA – petr(at)lomfilms.com

Portraits de quatre enfants vivant dans un orphelinat du Xinjiang. Ils sont ouighours, membres de la plus grande communauté musulmane de Chine. C’est l’histoire de leurs rêves : devenir champions de funambulisme, une de leurs anciennes traditions. Comme tous les Ouighours, ils sont obligés de marcher sur une corde raide métaphorique : essayant de trouver leur équilibre entre l’islam et une Chine communiste qui limite leur liberté.

The film presents four children living in an orphanage in the Xinjiang province. The children are Uighurs, members of China’s largest Muslim minority. This is a story about their common dream: to become champion tightrope walkers, an ancient Uighur tradition. And like all Uighurs, they are forced to walk on a metaphorical tightrope: trying to balance between Islam and a Communist China that strictly limits their freedom.

Petr Lom
Né en 1968, à Prague, il obtient un Ph.D. en philosophie politique à Harvard en 1997. Il enseigna dans différentes universités, avant de quitter le monde académique, en 2004, pour se consacrer à la réalisation de documentaires.

Petr Lom was born in Prague in 1968.  He grew up in Canada, and received a PHD. in Political Philosophy from Harvard in 1997.  He taught at several universities, before leaving academia to become a full-time documentary filmmaker in 2004

Bride Kidnapping in Kyrgystan (2005).

Samedi 22 mars – 14h/18h – Les travaux et les jours
Ouvriers de Tamaris
France – 80 min – 2007 – vidéo – couleur – version française
Réalisation, image, son, montage : Gilles Remillet (France)
Production, distribution : Gilles Remillet – France – gilles.remillet(at)orange.fr

Au nord de la ville d’Alès, dans un univers de gigantisme, de matière en fusion, de gestes méticuleux, de calculs de haute précision, d’ouvriers scrupuleux, se conçoit, se prépare, se coule, se façonne une pièce d’acier unique. Le film présente le quotidien du travail ouvrier dans les principaux ateliers de l’usine. Il rend compte des processus matériels mais également des normes et des valeurs qui sous-tendent les actions des hommes au travail. Il donne à voir et à entendre des éléments essentiels du milieu ouvrier et de l’univers industriel.

Shot between 2000 and 2002 in a steel foundry north of the city Alès on the industrial site of Tamaris, the film presents the quotidien life of factory workers. The film chronicles the production processes, yet also gives an insight into the norms and values which underpin the actions of these men within the broader context of the working man and the industrial world.

Gilles Remillet
Cinéaste anthropologue, membre de la formation de Recherches cinématographiques de l’université Paris -X-Nanterre et du Centre d’études et de recherches comparatives en ethnologie du laboratoire d’anthropologie sociale de Montpellier-III. Après avoir travaillé à la Mission du patrimoine ethnologique du Conseil général du Gard, il est aujourd’hui chargé de cours en ethnologie à l’université Montpellier-III. Ouvriers de Tamaris est son premier film.

Gilles Remillet, filmmaker and anthropologist, is a member of the F.R.C at the University of Paris X-Nanterre and of the C.E.R.C.E at the University of Montpelier III. Having worked for two years at the Mission du Patrimoine Ethnologique du Conseil Général du Gard, he is today in charge of a course of ethnology at the University of Montpelier III. Ouvriers de Tamaris is his first film.

« YVETTE, bon Dieu ! »
France – 90 min – 2007 – vidéo – couleur – version française
Réalisation, image, son : Sylvestre Chatenay (France)
Montage : Pascale Chavance
Production, distribution : ADR Productions – France – Pascal Verroust
celine(at)adr-productions.fr

Nous avons tous une image de nos racines campagnardes, réelles ou imaginaires, souvent très éloignée de la réalité paysanne moderne. « YVETTE, bon Dieu ! » va à la rencontre de cette vision d’une ferme où tout est cultivé, où tous les animaux sont réunis comme dans une arche de Noé. Cette ferme est bien réelle, c’est celle d’Yvette, de sa mère centenaire et de ses deux frères. Ils vivent là depuis toujours, dans un univers où les valeurs résonnent encore au rythme des saisons. Mais Yvette résiste au temps et regarde le monde moderne avec gourmandise…

We all have an image of our rural roots  – whether real or imaginary – but it’s often far removed from the realities of modern country life. The film « YVETTE, bon Dieu ! » sets out to discover a farm where everything is still cultivated by hand and where all the animals come together in a veritable Noah’s ark. This farm really exists. It’s run by Yvette, her 100-year-old mother and her two brothers. They’ve always lived there, in a little world that remains in close harmony with the slow rhythm of the seasons. Yvette’s world is a stronghold against the passage of time. She gazes out from it with sharp curiosity, at once aloof from – and enticed by – our frenetic modern world.

Sylvestre Chatenay
Après treize ans de photographie pour la communication, il devient « chef de projet médias » pour des CD-roms encyclopédiques (Gallimard, Larousse). Réalisateur de vidéos institutionnelles et pédagogiques (Hachette Éducation), il obtient le Grand Prix au Festival international des Très Courts en 2005 avec un documentaire décalé : Jurons et charcuteries.

Self-taught photographer. After thirteen years of photography in the field of communication, he became head of media projects for Gallimard and Larousse CD-ROM Encyclopedias. Directing educational and institutional videos for Hachette Education, he was awarded the Grand Prix at the ‘Très Courts’ film festival in 2005 for his documentary film, Jurons et charcuteries.

Samedi 22 mars – 21h – Palmarès et film de clôture
Luc de Heusch, Une pensée sauvage
Belgique – 50 min – 2007 – vidéo – couleur – version française
Réalisation : Karine de Villers (Belgique)
Image : Aliocha van der Avoort
Son : Cosmas Antoniadis
Montage : Philippe Boucq
Production, distribution : Simple production – Belgique
simple.production(at)skynet.be

« Pour qui s’envolent les mouettes ? », « Pourquoi vivons-nous ? », « Je pense donc je suis », mais pourquoi ?
Luc de Heusch, ethnologue-cinéaste, offre ses interrogations qui sont autant de clés pour pénétrer sa pensée à la fois scientifique (structuraliste) et poétique (surréaliste). Passeur de mondes, il témoigne de la diversité du réel dans ses films et ses livres  qui font se rencontrer comme des vases communicants des univers aussi différents que l’art, la guerre, la cuisine, le théâtre, la magie et l’amour.

«For who are the gulls flying ?’, ‘Why are we alive ?’, I think thus I am’, but why ?»
Luc de Heusch, ethnologist and cinematographer, gives us his interrogations as different clues to penetrate his scientific (structuralist) and poetic (surrealist) thinking. His films and books show the diversity of the world, they make to converge various universes, like art, war, theatre, magic, cooking and love.

Karine de Villers
Née en 1965. Licenciée en 1989, en histoire de l’art et archéologie à l’université libre de Bruxelles (Belgique). À partir de 1990, se tourne vers le cinéma et devient réalisatrice, directrice de production et assistante.

Born in 1965, Karine de Villers graduated in Art History and Archaeology at the Open University of Brussels in 1989. Since 1990, she has moved into cinema and works as a filmmaker, producer, and assistant.

Je suis votre voisin (1990), prix du Fipa d’Or du court-métrage à Cannes – Le Petit Château (1999) – Comme je la vois (2001) – Les Hommes de ma vie (2003) – Je suis en vie (2004) – Emplacement réservé (2005) – 7 Minutes de liberté (2006).

Dimanche 23 mars – À partir de 14h
Projection des films primés

(programme établi sous toute réserve)

Contact
Comité du film ethnographique
Musée de l’Homme
Place du Trocadéro
75116 Paris
Tel. : 01 47 04 38 20
Mail : cfe(at)mnhn.fr
www.comite-film-ethno.net

Depuis de nombreuses années, le CNRS soutient les actions menées par le Comité du film ethnographique (CFE) et participe activement à la production de documentaires anthropologiques.
Le Festival international Jean Rouch est une fois de plus un rendez-vous important, un moment de rencontres et d’échanges permettant de s’ouvrir à tous les regards, de découvrir de nouveaux talents et de nouveaux thèmes de recherches. Dans ce cadre, le Comité joue parfaitement son rôle de fédérateur.

Par ailleurs, pour la troisième année consécutive, le CNRS s’est engagé auprès de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) à soutenir de futurs anthropologues dans la réalisation de leur premier film.

Mais le rôle du CNRS et plus particulièrement de CNRS Images, se double d’une mission de sauvegarde et de diffusion des œuvres anciennes. Dans ce cadre, à l’initiative du CFE, le CNRS, la Fondation Jean Rouch, la Bibliothèque nationale de France (BNF) et les Archives françaises du film du CNC se sont associés pour valoriser les archives manuscrites, filmiques, sonores et photographiques de Jean Rouch.

Très attaché au patrimoine ethnographique et désireux de voir naître de nouvelles écritures audiovisuelles, le CNRS remercie tous ceux qui font vivre cette rencontre de l’ethnographie et du film.

Arnaud Benedetti
Directeur de la communication du CNRS
Directeur du CNRS Images

Pourquoi un prix du patrimoine culturel immatériel ?

L’UNESCO en 2003 a défini le patrimoine culturel immatériel comme étant « le creuset de la diversité culturelle et sa préservation le garant de la créativité permanente de l’homme ». Cette notion recouvre les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire – généralement associés à des instruments, objets, artefacts et espaces culturels – que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Sauvegarder, respecter, sensibiliser, coopérer sont les objectifs majeurs de la convention. Une large part des actions de la Mission à l’ethnologie du Ministère de la culture et de la communication s’inscrit dans ces objectifs. C’est la raison pour laquelle elle apporte son soutien au Festival International Jean Rouch afin de récompenser un film qui reflète ses préoccupations. Le cinéma documentaire anthropologique a toujours été un acteur important de la mise en valeur et de la promotion du patrimoine et participe ainsi à la « sauvegarde » de la diversité culturelle et de la créativité humaine.

Christian Hottin
Mission à l’ethnologie, DAPA
Ministère de la culture et de la communication.

Festival international Jean Rouch – 2008

Le ministère de la Culture et de la Communication, à travers la direction du Livre et de la Lecture, apporte son soutien depuis 1987 au Festival international Jean Rouch (anciennement, Bilan du film ethnographique) : le prix Mario Ruspoli est décerné chaque année par un jury de professionnels du cinéma documentaire et des bibliothèques.
Ce festival, reconnu depuis longtemps comme un lieu incontournable pour penser la relativité des cultures, a pris naturellement sa place dans la réflexion très contemporaine sur les nouvelles technologies audiovisuelles à la disposition des anthropologues.
La nouvelle initiative proposant, à l’occasion du festival, de valoriser le documentaire pour des publics scolaires, Printemps du documentaire : regards sur les mondes d’aujourd’hui et de demain participe à cette ambition de favoriser l’acquisition des premiers outils pour aborder la compréhension des enjeux et perspectives de nos sociétés actuelles et futures.
La direction du Livre et de la Lecture, qui s’attache, au-delà du cercle international des chercheurs et des cinéastes de l’ethnologie et de l’anthropologie audiovisuelle, à faire découvrir une sélection de ce genre cinématographique original auprès du public des bibliothèques publiques ne peut qu’encourager pleinement ces actions.
Je forme le voeu que la nouvelle édition du Festival international Jean Rouch renouvelle une fois encore les promesses de créativité chères à son fondateur, Jean Rouch.

B. YVERT
Directeur du Livre et de la Lecture

Voir, entendre, s’interroger, partager…

Il y a vingt sept ans Jean Rouch fondait au Comité du Film Ethnographique ce qui deviendrait l’une des plus importantes manifestations de cinéma en sciences humaines. Le Festival International Jean Rouch – c’est son nouveau nom – marque l’évolution d’un cinéma ethnographique vers un espace de recherche sur la diversité et l’apparentement des cultures, l’expérimentation et le développement des différents langages audiovisuels. Champs et moyens d’exploration des réels se sont diversifiés et les lieux et les thèmes d’intervention se sont multipliés tout autant que l’origine des productions qui en rendent compte.
Transformations liées aux modifications politiques et sociales, elles entraînent notamment une participation significative des réalisations en provenance de l’Asie ou de l’ancienne Europe orientale. Dans le même sens d’un élargissement des perspectives, les thèmes abordés et leurs traitements franchissent d’anciennes frontières théoriques et méthodologiques. L’espace de l’anthropologie audiovisuelle est mouvant, il échappe aux tentatives de définitions oublieuses de la multiplicité  des intentions et des propositions relatives.
Avec les formes et les imaginaires d’un récit, la réflexion audiovisuelle montre la relation et la réciprocité possible des regards, des attitudes, des comportements de l’un et l’autre, la réversibilité pensable des positions ou des statuts, des situations et de leurs développements.
Nous maintenons ouvertes les options pour stimuler les contradictions et les débats. De l’observation précautionneuse d’une réalité figée par l’objectivation d’un regard à la proposition fictionnelle d’un réel relatif émergeant de la dynamique d’une rencontre, les parcours sont nécessairement divers. Leurs différences entretiennent une interrogation anthropologique sans cesse renouvelée, sans cesse recommencée.
Multiplication et diffusion des expériences, nous inaugurons cette année d’autres rencontres. Nous serons à l’écoute des jeunes générations scolaires pour partager avec elles nos interrogations. Plusieurs matinées du festival seront consacrées à ces échanges. Nous offrirons également aux spectateurs français une rencontre avec des productions significatives nationales et d’abord européennes. Cette année nos projections s’ouvriront sur une présentation de films roumains choisis par les responsable du festival de Sibiu que nous sommes heureux d’accueillir. Ce sera le premier numéro d’une série initiée par nous dans le cadre du réseau des festivals de films anthropologiques européens (CAFFE).
Enfin et comme à l’accoutumée, un jury international décernera les prix Nanook, Ruspoli et Bartok auxquels s’ajouteront le prix Fatumbi-Pierre Verger doté par la Société Française d’Anthropologie, et un nouveau prix, celui du Patrimoine culturel immatériel, offert par la Mission du Patrimoine du Ministère de la Culture et de la Communication.
Ainsi se renforce le groupe de nos éminents soutiens, Centre National de la Recherche Scientifique, Direction du Livre et de la Lecture, Musée de l’Homme, Muséum d’Histoire naturelle, Société française d’ethnomusicologie. Nous les remercions chaleureusement ainsi que les très nombreux et fidèles spectateurs de nos manifestations grâce auxquels nous pouvons poursuivre  le projet de Jean Rouch : faire s’échanger les manières de voir et partager nos interrogations, franchir sans cesse les frontières et nous reconnaître semblables avec toutes les richesses de nos diversités
Plus que jamais et grâce à ces rencontres audiovisuelles, différences et proximités révélées entre les sociétés provoquent à l’interrogation, au dialogue. Croisement des regards, multiplication des échanges, diversification des écoutes, permanence des questionnements, c’est ce que nous espérons maintenir en offrant à voir et à entendre nos différentes manières d’être en sociétés.

Marc Piault
Président
Comité du film ethnographique

La Société Française d’Anthropologie Visuelle (SFAV)

Créée en 1985, la SFAV a pour but de favoriser la promotion du film d’anthropologie en milieu universitaire et culturel, et de contribuer au développement de l’anthropologie visuelle en France. Ainsi, la SFAV s’est constituée une cinémathèque exceptionnelle de grands classiques étrangers dans le domaine de l’anthropologie, inédits, peu ou mal connus en France, couvrant une période allant de 1914 jusqu’à l’année en cours et permettant de rendre compte des principales étapes du cinéma  d’anthropologie mondial. Cette activité de diffusion publique a incontestablement contribué à une connaissance plus ouverte de l’anthropologie en France. La SFAV a collaboré activement à l’émergence de manifestations consacrées au cinéma d’anthropologie en région : Caen,  Grenoble, Bordeaux, Brest, Die…
L’association participe également au Festival International du film d’Amiens en organisant des ateliers thématiques (Ipotesi Cinéma, Carte blanche à Jean Louis Comolli…)
La SFAV complète la mission qu’elle s’est fixée en finançant à partir de 2008 le Prix Fatumbi pour un premier film d’anthropologie au Festival International Jean Rouch. Ce prix correspond à un objectif majeur, voire obsessionnel,  de Jean Rouch: que les  anthropologues, en particulier les jeunes,  délaissent un temps leur stylo et s’emparent de la caméra  pour rendre compte de leur expérience sur le terrain. Il ne s’est jamais lassé de nous encourager dans cette direction. La SFAV est donc particulièrement heureuse d’associer son nom à ce prix et souhaiterait que les films primés au prochain Festival Jean Rouch soient présentés à Amiens dans le cadre de ses activités.

Colette Piault
Présidente de la Société Française d’Anthropologie Visuelle