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FIJR 2007

BILAN 2007 : Programme / Palmarès


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 VINGT–SIXIÈME BILAN DU FILM ETHNOGRAPHIQUE
17 – 25 MARS 2007

MUSÉE DE L’HOMME
17, place du Trocadéro
75116 Paris
SALLE DE CINÉMA  JEAN ROUCH
1er Étage

JURY
Jérôme Cler (France), Ethnomusicologue, membre de la Société Française d’Ethnomusicologie.

Idrissa Diabaté (Côte-d’Ivoire), Enseignant et cinéaste.

Alain Epelboin (France), Médecin, anthropologue, vidéaste, chercheur CNRS-MNHN, Paris.

Monique Galland-Dravet (France), Responsable des ressources documentaires, CNRS Images, vidéothèque.

Paul Henley (Royaume-Uni), Professeur, Directeur du « Granada Centre for Visual Anthropology », Manchester.

Dominique Margot (France), Déléguée générale d’Images en bibliothèques.

DÉBATS ANIMÉS par Marc H. Piault (France), Président du Comité du Film Ethnographique.

PRIX

Prix NANOOK – JEAN ROUCH – 1 500 euros.

Prix BARTOK – Société Française d’Ethnomusicologie – 1 000 euros.

Prix MARIO RUSPOLI – Direction du Livre et de la Lecture, Ministère de la Culture et de  la  Communication – 1 000 euros.

Sélection
Françoise Foucault, Laurent Pellé.

Sélection complémentaire  
Ivan Boccara, Réalisateur.
Aminatou Échard, Réalisatrice.
Laetitia Merli, Anthropologue, réalisatrice.

SITE WEB, conception graphique et réalisation
Antoine Chech.

PROJECTIONS
Benoît Vergnol.

Traductions
Elizabeth Wiles-Portier.

Photographie de couverture
Daniel Ponsard, musée de l’Homme.

Collaborations :
Muséum National d’Histoire Naturelle, Musée de l’Homme
Cinéma du Réel
Documentary Educational Resources

Soutiens :
CNRS Images
CNRS Sciences humaines et sociales
Direction régionale des Affaires culturelles d’Île-de-France
Ministère de la Culture et de la Communication, Direction du Livre et de la Lecture
Société française d’Ethnomusicologie

En partenariat avec :
Radio France Internationale

Merci à tous ceux qui ont rendu possible cette manifestation :
Philippe Costantini, Aminatou Échard, Joëlle Hauzeur, Johanna Klages, Philippe Lourdou, Artur Matamoro Vidal, Jader Martyna, Gabriel Melendez, Fanny Morère, Matteo Trealeani, Smaranda Trifan.
Et tous les amis non cités qui nous ont aidés.

L’audiovisuel est notre langage…

Chaque année nous attendons avec une certaine anxiété les films qui doivent arriver au Comité pour le Bilan. Chaque année les débuts de la sélection semblent difficiles, peu enthousiasmants, une sorte de panique du recommencement, de l’habitude, du déjà-vu, de la moyenne sans passion… Chaque année cependant c’est la même et émouvante constatation, ce n’est pas une simple répétition, ce n’est pas une poursuite banale sur les mêmes chemins et les découvertes se font, des émerveillements et des débats fougueux s’annoncent. En ce sens surprises sans surprise, notre nouvelle moisson renouvelle comme d’habitude les habitudes. Nous assistons à une arrivée en force de jeunes anthropologues pour qui l’audiovisuel semble être le moyen d’expression privilégié de leurs recherches, une manière de penser spécifique. Serions-nous déjà arrivés à cette « anthropologie hors-texte » qui propose l’autonomie d’un langage audiovisuel pour restituer les différents espaces de l’émotion, du mouvement, des corps, de la durée, de la sensibilité  sonore ? Dans cette voie d’explorations nouvelles nous rencontrons non seulement de jeunes réalisateurs mais aussi nous recevons des productions qui cassent les anciennes frontières de l’exotisme. Des réalisations nombreuses en provenance de l’Asie (Chine, Inde, Japon, Népal, Taïwan) du Moyen-Orient (Égypte, Israël, Liban, Syrie), viennent renforcer l’habituelle production sur et en provenance des autres parties du monde.

Il ne s’agit pas seulement d’horizons différents mais également d’une appropriation de plus en plus intime du langage audiovisuel dans sa complexité, ses richesses et la multiplicité légitime de ses usages. Cette nouvelle anthropologie hors-texte est en marche et ses auteurs commencent à se faire reconnaître sans pour autant occulter les réalités dont ils se  préoccupent et qu’ils offrent à notre réflexion.

Cette année nous ne consacrerons pas de séance spéciale aux « films d’étudiants » mais les écoles d’anthropologie visuelle sont bien représentées : onze premiers films en provenance de Bayreuth, Harvard, Leiden, Manchester, Nanterre, Paris-EHESS, Strasbourg-Marc Bloch, Tromsö, Zurich…. Sans aucun doute ces films méritent d’entrer en compétition avec les autres.

Ainsi donc nous allons, cette année encore, redécouvrir et réinventer le monde grâce à l’étonnement merveilleux de la démarche audiovisuelle. Merci, merci sans fin à tous ceux qui nous envoient leur message, souhaitent nous faire partager leurs regards, leurs quêtes, leurs interrogations, leurs émotions, leurs rencontres. Merci aussi à tous nos partenaires dans cette aventure que nous ne pourrions jamais mener sans leur aide  précieuse, chaleureuse. Grâce à eux nous pouvons espérer continuer ce que Jean Rouch souhaitait en faisant un film : « partager nos rêves ».

Marc H. Piault
Président du Comité du Film Ethnographique

La continuité et la relève

Depuis de nombreuses années, le CNRS soutient les actions menées par le Comité du film ethnographique et participe activement à la production de documentaires anthropologiques.
Le Bilan constitue un rendez-vous important, un moment de rencontres et d’échanges permettant de s’ouvrir à tous les regards, de découvrir de nouveaux talents et de nouveaux thèmes de recherches. Dans ce cadre, le Comité joue parfaitement son rôle de fédérateur.

Par ailleurs, depuis deux ans, le CNRS s’est engagé auprès de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) à aider de futurs anthropologues dans la réalisation de leurs premiers films. Deux projets issus de cette collaboration sont d’ailleurs présentés lors de cette nouvelle édition du Bilan.

Mais le rôle du CNRS, et plus particulièrement de CNRS Images, se double d’une mission de sauvegarde et de diffusion des œuvres anciennes. À cette fin, la Vidéothèque du CNRS Images a déposé, aux Archives françaises du film du CNC, une grande partie des originaux images et sons de films ethnographiques et a lancé une campagne de numérisation, augmentant régulièrement le nombre des œuvres pouvant être visionnées dans leur intégralité et gratuitement sur le Catalogue en ligne.

Ce rendez-vous est aussi l’occasion de rendre hommage à Jean Rouch, cinéaste, directeur de recherche au CNRS et fondateur de la manifestation, et de remercier tous ceux qui ont su, avec leur caméra, faire vivre cette rencontre de l’ethnographie et du film.

Arnaud Benedetti
Directeur de la communication du CNRS
Directeur du CNRS Images

Bilan du film ethnographique – 2007

Le ministère de la Culture et de la Communication, à travers la direction du Livre et de la Lecture, apporte son soutien depuis 1987 au Bilan du film ethnographique : le prix Mario Ruspoli est décerné chaque année par un jury de professionnels du cinéma documentaire et des bibliothèques.
Ce festival, reconnu depuis longtemps comme un lieu incontournable pour penser la relativité des cultures, a pris naturellement sa place dans la réflexion très contemporaine sur les nouvelles technologies audiovisuelles à la disposition des anthropologues, comme en a témoigné le remarquable colloque international de clôture de l’édition 2006.
La direction du Livre et de la Lecture, qui s’attache, au-delà du cercle international des chercheurs et des cinéastes de l’ethnologie et de l’anthropologie audiovisuelle, à faire découvrir une sélection de ce genre cinématographique original auprès du public des bibliothèques publiques ne peut qu’encourager pleinement ces actions.
Je forme le voeu que la nouvelle édition du Bilan du film ethnographique renouvelle une fois encore les promesses de créativité chères à son fondateur, Jean Rouch.

B. Yvert
Directeur du Livre et de la Lecture

SAMEDI 17 MARS

Ouverture du Bilan

Hommage à Timothy Asch, un cinéaste du rite et de la vie quotidienne
Timothy Asch (1932-1994) appartient à cette génération de cinéastes anthropologues dont une partie de l’œuvre se caractérise par la réalisation de séries cinématographiques, à l’instar de Colin Young, John Marshall et Jean Rouch.
Entre 1968 et 1975, il réalise un ensemble de vingt-deux films chez les Yanomami du Venezuela. Si The Feast (1968), son film le plus connu, relate un renouvellement d’alliance entre deux groupes yanomami et se veut un hommage à l’Essai sur le don, texte fondateur de Marcel Mauss, nombre de ses autres films concernent le domaine souvent peu abordé de la vie quotidienne. De 1978 à 1992, il entame un second cycle tourné en Indonésie
et centré sur la personnalité de Jero Tapakan, femme médium balinaise.
On peut au moins souligner deux aspects dans la démarche de Timothy Asch. D’une part, la mise en œuvre d’un travail filmique en collaboration avec des anthropologues spécialistes du terrain où il filme : il accompagne Napoleon Chagnon chez les Yanomami et E. Douglas Lewis, Patsy Asch et Linda Connor en Indonésie. D’autre part, la ferme conviction que les films documentaires sont des moyens indispensables à l’enseignement de l’anthropologie, thème sur lequel il écrit de nombreux articles, et, au-delà, des moyens d’appréhension, de compréhension, et des supports d’interrogation pour dissiper cette “énigme” que constitue souvent pour nous l’existence des autres cultures. Extrêmement sensible aux complexes manifestations humaines de la présence de ceux dont il témoigne de l’existence, il est un des grands cinéastes du film ethnographique.    
En 1968, Timothy Asch est avec John Marshall le cofondateur du Documentary Educational Resources (DER), organisme destiné à la production et à la distribution des films ethnographiques et documentaires.

Philippe Lourdou
Université Paris-X–Nanterre
Comité du Film Ethnographique

de 10h à 13h
A Father Washes his Children (Venezuela, 1974) – Timothy Asch et Napoleon Chagnon (USA) – Vidéo, couleur, 15′ – Version originale anglais – Contact : DER ; docued(at)der.ord 
Dedeheiwa, chaman et chef de son village, emmène à la rivière neuf de ses enfants et petits-enfants pour les laver. .
Dedeheiwa, a shaman and headman in his village, takes nine of his children and grandchildren to the river where he washes them. 
 
Arrows (Venezuela, 1974), – Timothy Asch et Napoleon Chagnon (USA) – Vidéo, couleur, 10′ – Version originale anglais – Contact : DER ; docued(at)der.ord
 Un groupe d’enfants prend part à un combat de flèches dans la clairière du village. Ils lancent des flèches épointées et apprennent à esquiver les coups.
A group of boys engages in an arrow fight in the village clearing. They shoot blunt arrows, practicing their aim and learning to dodge the shots.
 
Firewood (Venezuela, 1974) – Timothy Asch et Napoleon Chagnon (USA) – Vidéo, couleur, 10′ – Version originale anglais – Contact : DER ; docued(at)der.ord 
Une femme coupe un tronc d’arbre pour préparer un feu suffisant pour durer une journée.
A woman chops a large log for firewood one evening, enough to last one day. 
 
Weeding the Garden (Venezuela, 1974) – Timothy Asch et Napoleon Chagnon (USA) – Vidéo, couleur, 14′ – Version originale anglais – Contact : DER ; docued(at)der.ord
 Dedeheiwa, le chaman, désherbe et nettoie son champ de manioc.
Dedeheiwa the shaman weeds his manioc garden and clears the leaves around his plantains. 
 
Climbing the Paech Palm Tree (Venezuela, 1974) – Timothy Asch et Napoleon Chagnon (USA) – Vidéo, couleur, 9′ – Version originale anglais – Contact : DER ; docued(at)der.ord
 Un jeune homme grimpe le long du tronc d’un palmier pour aller y cueillir des fruits.
A young man is climbing the spiny trunk of the peach palm tree to collect fruits.
 
Tug-of-War, Yanomamo (Venezuela, 1975) – Timothy Asch et Napoleon Chagnon (USA) – Vidéo, couleur, 9′ – Version originale anglais – Contact : DER ; docued(at)der.ord
 Durant la saison des pluies, des enfants jouent en luttant sous la pluie.
During the rainy season children of the village play a game of tug-of-war. 
 
The Ax fight (Venezuela, 1975) – Timothy Asch et Napoleon Chagnon (USA) – Vidéo, couleur, 30′ – Version originale anglais – Contact : DER ; docued(at)der.ord
 Un combat entre villageois soulève la question de savoir comment les anthropologues et les cinéastes traduisent leur expérience d’un apparent chaos en mots compréhensibles et en images cohérentes, tout en préservant l’intégrité de l’évènement.
A fight between villagers raises questions about how anthropologists and filmmakers translate their experience of an apparent chaos into meaningful words and coherent, moving images while maintaining the integrity of the event.
 
Tapir Distribution (Venezuela, 1975) – Timothy Asch et Napoleon Chagnon (USA) – Vidéo, couleur, 15′ – Version originale anglais – Contact : DER ; docued(at)der.ord
 Le conflit montré dans The Ax fight a perturbé la stabilité politique du village. Quelques jours après le combat, Moawa, le chef le plus important dans le village, a tué un tapir et l’offre à ses beaux-frères qui représentent un bloc politique important dans le village. Le don de l’animal servira à renforcer avec eux l’alliance maintenant ébranlée.
The conflict shown in The Ax Fight disrupted the village political stability. Several days after the fight, Moawa, the most prominent headman in the village, killed a tapir and presented it to his brothers-in-law who comprise an important political bloc in the village. The gift of the animal served to reinforce his now shaken alliance with them. 
 
The Feast (Venezuela, 1970) – Timothy Asch et Napoleon Chagnon (USA) – Vidéo, couleur, 29′ – Version originale anglais – Contact : DER ; docued(at)der.ord 
Les fêtes yanomami sont des évènements à la fois cérémoniels, sociaux, économiques et politiques.
Yanomamo feasts are ceremonial, social, economic, and political events.

14h30 à 18h30
Hommage à Timothy Asch
Magical Death (Venezuela, 1973) – Timothy Asch et Napoleon Chagnon (USA) – Vidéi, couleur, 29’ – version originale anglais – Contact : DER ; docued(at)der.org
Le chaman dedeheiwa reçoit des chefs d’un autre village qui, aprèsvingt années d’hostilités, veulent établir une alliance et les inviter à une fête.
Ddeheiwa was visited by leader of another village who after twenty years of hostilities, wished to establish an alliance and invite them to a feast.

Children’s Magical Death (Venezuela, 1974)  – Timothy Asch et Napoleon Chagnon (USA) -Vidéo, couleur, 7′ – version originale anglais – Contact : DER ; docued(at)der.ord
Faisant semblant d’être des chamans, un groupe de jeunes garçons imitent leurs pères, se soufflant des cendres dans les narines et en adressant des chants aux esprits hekura.
Pretending to be shamans, a group of young boys imitates their fathers, blowing ashes into each other’s noses and chanting to the hekura spirits.

Moonblood (Venezuela, 1976) – Timothy Asch et Napoleon Chagnon (USA) – Vidéo, couleur, 14′ – version originale anglais – Contact : DER ; docued(at)der.ord
Dans ce mythe, dit par le chaman Dedeheiwa, les Yanomami relatent la création des êtres humains et expliquent les raisons de leur férocité.
In this myth, told by the shaman Dedeheiwa, the Yanomamo account for the creation of human beings and for their ferocity.

A Balinese Trance Seance (Indonésie, 1979) – Linda Connor, Patsy Asch et Timothy Asch (USA) – Vidéo, couleur, 47′ – version originale anglais – Contact : DER ; docued(at)der.ord
Jero Tapakan, medium dans un petit village du centre de Bali, est en consultation avec un groupe de clients.
Jero Tapakan, a spirit medium in a small, central Balinese village, consults with a group of clients.

The Medium is the Masseuse : A Balinese Massage (Indonésie, 1982) – Linda Connor, Patsy Asch et Timothy Asch (USA) – Vidéo, couleur, 30′ – version originale anglais – Contact : DER ; docued(at)der.ord
Contrairement à de nombreux medium, Jero Tapakan pratique le massage tous les trois jours, lorsqu’il n’est pas propice d’entrer en possession.
Unlike many spirit mediums, Jero Tapakan practices as a masseuse once every three days, when possession is not auspicious.

A Celebration of Origins (Indonésie, 1992) – E. Douglas Lewis, Patsy Asch et Timothy Asch (USA) – Vidéo, couleur, 45′ – version originale anglais – Contact :  DER ; docued(at)der.ord
Ce film dépeint la célébration en 1980 de rituels qui n’ont pas été exécutés depuis 1960 dans la région de Tana ‘Ai de Flores (Indonésie).
Filmed in 1980, in Tana’Ai, region of Flores, depicts the first celebration of rituals since 1960.

DIMANCHE 18 MARS
de 14h00 à 19h00
En collaboration avec Cinéma du réel à l’occasion de sa rétrospective Histoires allemandes (www.cinereel.org).
In collaboration with Cinéma du réel, on the occasion of its German Histories retrospective (www.cinereel.org).

Présentation et discussion : Yan Lardeau, critique de cinéma et réalisateur.

Beschreibung einer Insel  –  Description d’une île  –  Description of an Island (Vanuatu,1977) – Rudolf Thome (Allemagne) – 16mm, couleur, 199’,version originale, sous titres français.
Contact : Comité du Film Ethnographique ; cfe(at)mnhn.fr
Un groupe de jeunes Allemands et de jeunes Américains débarque dans une île des Nouvelles Hébrides, au cœur des mers du Sud. Leur projet : décrire intégralement l’île selon les disciplines du savoir (occidental). Un éditeur publiera leurs travaux et leurs dessins. Les certitudes se diluent bientôt au contact des Mélanésiens, et le groupe s’interroge autant sur lui-même que sur les autres. Roman et enquête, aventure filmée et critique ironique, voyage dans l’utopie.
A group of young Germans and Americans land on an island in the New Hebrides, in the middle of the South Pacific. They plan to draw up a comprehensive description of the island in terms of (Western) fields of knowledge. Their work and drawings are to be published. As they come into contact with the Melanesians, their certainties fade and they start to question not only the islanders but also themselves. Combining adventure, enquiry and ironical critique, a journey into Utopia.

LUNDI 19 MARS
de 14h00 à 19h00 – « Ethnologues au long cours. » – « Long-haul ethnologists. »
Toujours là – les Emerillon de Guyane – Still there  the Emerillons of Guiana (France/Guyane, 2007) – Perle Møhl (Danemark) – Vidéo, couleur, 90’ – Emerillon, français.
Contact : pmohl(at)club-internet.fr
Les Emerillon de Guyane française tentent de poursuivre leur vie en forêt, tout en s’adaptant à un monde qui change et à ses nouvelles opportunités, dont la citoyenneté française.
In a humorous tone, the film explores how the Emerillons of French Guiana go about maintaining their way of life in the Amazon forest, while being open to the opportunities offered by their changing surroundings and situation, including French citizenship.
Perle Møhl : Anthropologue et cinéaste. Ainsi va la terre (1994) – Limfjordsfisker (1988).

Yeai Hem Reau – A Cambodian Medium – Un médium cambodgien (Cambodge, 2006) –Yasuko Ichioka (Japon) – Vidéo, couleur, 50’ – Cambodgien, anglais, sous-titres anglais.
Contact : Ichioka Yasuko ; ichioka(at)mti.biglobe.ne.jp
Ce film présente une femme qui s’appelle Hem Reau, qui a été possédée par Neak Ta pour la première fois sous le régime de Pol Pot et qui a continué à aider les villageois à guérir les malades et à servir de rup lors de la cérémonie annuelle.
This film focuses on a woman named Hem Reau who was first possessed by Neak Ta during the Pol Pot regime, and continued to help the villagers both in curing sick people and in acting as a rup at the annual ceremony.
Ichioka Yasuko : Anthropologue, réalisatrice et ex-productrice à la Nippon A-V Productions. Enseignante en anthropologie visuelle à l’université Ritsumeikan Asia Pacific. Kula-Argonauts of the Western Pacific (1971) – Bali-Island of gods (1973) – Women in China Today (1983) – Gisaro-the Sorrow and the burning (1987).

A Life with Slate – Une vie couleur ardoise (Népal, 2006) – Dipesh Kharel (Népal) – Vidéo, couleur, 59’ – Thami, sous-titres anglais.
Contacts : Dipesh Kharel ; khareldipesh(at)yahoo.com  / Visual Cultural Studies, University of Tromso ; gskotnes(at)sv.uit.no
La plupart des habitants d’Alampu sont des Thami, et la majorité d’entre eux travaillent dans l’industrie ardoisière. Le film présente leurs rapports sociaux, la coopération entre mineurs et la vie privée des familles minières. Des femmes fortes font les mêmes travaux durs et pénibles que les hommes. Les activités des hommes et des femmes, que ce soit à la mine ou dans le village, prennent une dimension quasi poétique.
Most of the inhabitants of Alampu belong to the Thami people and the majority work in slate production. We are shown their social relationships, the cooperation between the miners and the private lives of the mining families. Strong women perform the tough and arduous work alongside the men. The activities of the men and women in the mine as well as in the village have an almost poetic dimension.
Dipesh Kharel : A Life with Slate  a été réalisé dans le cadre de ses études en anthropologie visuelle de l’université de Tromsö (Norvège).

à 20h30 – Minorités chinoises et chamanisme – Chinese minorities and shamanism
Akha Yangguangxia – Lointain soleil sur les Akha – Distant Sun on the Akha (Chine, 2006) – Yu-I Kuo (Taiwan) – Vidéo, couleur, 51’ – Chinois, sous-titres français.
Contacts : Yu-I Kuo ; yuikuo(at)gmail.com
La vie rurale et urbaine en milieu akha, non loin de la frontière
birmane, dans la province de Yunnan, en Chine. Un journal de terrain avec quelques scènes exceptionnelles de séances de chamanisme décrites en situation spontanée.
Life in the cities and countryside in Akha country, not far from the Burmese border, in China’s Yunnan province. A logbook featuring some remarkable scenes of shamanist sessions in spontaneous situations.
Yu-I Kuo : Anthropologue et romancière, elle est en doctorat en anthropologie à l’EHESS à Paris. Akha Yangguangxia a obtenu le Prix de l’atelier d’anthropologie visuelle EHESS/CNRS. Toi, danseuse orientale (2005).

Bimo Ji – Les Archives Bimo – The Bimo Records (Chine, 2006) – Yang Rui (Chine) – Vidéo, couleur, 91’ – Chinois, sous-titres anglais.
Contacts : Yang Rui ; ruirui1116(at)sohu.com / Cindy Zeng ; cindyx32(at)yahoo.com.cn
La minorité Yi, une tribu ancienne, habite dans la région des montagnes Daliang dans la province de Sichuan en Chine. Leurs prêtres s’appellent des bimo. Depuis des centaines, voire des milliers d’années, les bimo se servent d’écritures sacrées mémorisées pour communiquer les désirs de leur peuple aux fantômes et esprits de ce monde. Le film suit le parcours de trois bimo très différents et atteste du caractère immuable des traditions face à l’instabilité du monde moderne.
In the Daliang mountain region of Sichuan, China, lives the ancient tribal Yi minority. Their priests are called bimo. For hundreds even thousands of years, the bimo have relied on memorized scriptures to communicate their people’s desires to the ghosts and spirits of this world. The film follows the story of three very different bimo and bears witness to the immutability of traditions in the face of the instability of the modern world.
Yang Rui : Débute comme assistant réalisateur pour deux documentaires : Delamu (2003) et Go Master (2004). Bimo Ji est son premier film.

MARDI 20 MARS
de 14h00 à 19h00 – Identités régionales et saveurs – The flavour of regional identity
Hinter Umbruch im Bergdorf Rhein (Suisse, 2005) – Lisa Röösli (Suisse) – Vidéo, couleur, 82’ – Allemand, sous-titres français.
Contacts : Lisa Röösli ; lisa.roeoesli(at)bluewin.ch / Schweiz Gesellschaft fur Volkskunde ; hus(at)film-schlumpf.ch
Soixante ans ont passé depuis que le caméraman Hermann Dietrich a filmé le travail des habitants d’Hinterrhein. Le village lutte contre le vieillissement de la population, les paysans pestent contre la dévalorisation de leurs activités, nombre de commerces ont fermés et une autoroute a été construite. Changement et continuité au cœur des Alpes suisses.
Sixty years ago, cameraman Hermann Dietrich filmed the work of the men and women here. Much has changed in Hinterrhein since then. Some things have remained unchanged, however. The film follows the different strands of continuity and change.
Lisa Röösli : Journaliste et réalisatrice de courts-métrages pour la télévision suisse. Hinter Umbruch im Bergdorf Rhein est son premier long-métrage.

Marghè marghièr (Italie, 2005) – Sandro Gastinelli (Italie) – Vidéo, couleur, 52’ – Italien, piémontais, provençale, sous-titres français.
Contact : Sandro Gastinelli ; info(at)sandrogastinelli.it
En hiver, en plaine, les bergers sont des marghè ; en été, dans les alpages, ils deviennent des marghièr. Une existence en mouvement, nomade, en symbiose avec leurs inséparables troupeaux de vaches blanches piémontaises. C’est leur vie, leur travail. Le cycle complet des quatre saisons révèle tout un quotidien et
un rituel : transhumances, négociations, traites, sonnailles, fêtes
et fromages.
When they go down to the plains in winter, the cowherds become marghè, but in summer, up in the mountain pastures, they are marghièr. Theirs is a shifting, nomadic existence, in symbiosis with their inseparable herds of white Piedmontese cattle. This is their life and their work. The cycle of the four seasons reveals an everyday existence punctuated by a series of rituals, including seasonal migration, trading, festivals, cheeses, milking and the sound of cowbells.
Sandro Gastinelli : Réalisateur dont le travail porte principalement sur le monde alpin du Piémont italien. Pastres de Sambucanos (2002) – Piròt, en fièt d’en bot (2003) – A l’avirùn ed l’àibu (2003)

Simples (France, 2006) – Alexandra Tesorini (France) – Vidéo, couleur, 35’ – Version originale française.
Contact : Alexandra Tesorini ; alexteso(at)hotmail.fr
Patrick est herboriste. Il vit en pleine montagne dans les Alpes-de-Haute-Provence. À travers son travail avec les plantes, il nous explique son rapport à la nature et les raisons qui l’ont poussé à quitter Paris pour devenir un « néo-rural ».
Patrick is a herbalist. He lives high up in the Alps of Haute-Provence. Through his work with plants, he explains his relationship with nature and the reasons that led him to leave Paris and follow the “neo-rural” movement.
Alexandra Tesorini : Après des études d’anthropologie à Nice, elle suit des cours de Cinéma anthropologique et documentaire de l’université de Nanterre-Paris-X. Simples est son premier film, réalisé dans le cadre de la soutenance du Master.

Il était une fois… les délices du petit monde – Once Upon a Time… Simple Culinary Delights (Italie, 2006) – Joseph Péaquin (France, Italie) – Vidéo, couleur, 63’ – Patois franco-provençal, sous-titres français.
Contact : Joseph Péaquin ; peaquin(at)docfilm.it / info(at)docfilm.it
Emilio et Attilia, un couple de retraités, vivent à Arnad, petit village du Val d’Aoste, unis par une même passion : la cuisine de montagne. Ils partagent cet amour avec Paul et Sofia, leurs petits-enfants, et Furbino, le chat. Tout ce petit monde vit au rythme des saisons à la recherche de simples délices riches de saveurs.
Emilio and Attilia are a retired couple who live in Arnad, a tiny village in Val d’Aoste. They are united by a passion for mountain cuisine and share their love of good food with their grandchildren Paul and Sofia, and Furbino the cat. Their lives are dominated by the pursuit of simple culinary delights throughout the changing seasons.
Joseph Péaquin : Réalisateur, opérateur de prise de vues et producteur. Une partie de son travail documentaire a pour cadre la vallée d’Aoste en Italie, lieu d’origine de sa famille. Une Montagne de danger (2005) – Viva la musica popolare ! (2004) – D’Ici et d’ailleur

à 20h30 – Islam et commerce – Islam and big business
The Al-Hadji and His Wives – Al-hadji et ses épouses (Cameroun, 2006) – Jie Li (USA) – Vidéo, couleur, 50’ – Peulh, sous-titres français.
Contact : Jie Li ; Jieli(at)fas.harvard.edu
Ce portrait d’un patriarche peul, de ses épouses futées et de leurs filles insoumises nous donne un aperçu des défis de leur vie quotidienne et de leurs croyances religieuses et politiques. Il pose un regard critique mais compréhensif sur le mariage forcé d’une des jeunes filles de la famille.
This portrait of a Fulani patriarch, his savvy wives, and their rebellious daughters provides a glimpse into the challenges of their everyday lives and into their religious and political convictions. With a critical but sympathetic gaze, it also investigates the forced marriage of a young daughter of the family.
Jie Li : Originaire de Shanghai, elle termine deux Ph.D à l’université d’Harvard (USA) en littérature chinoise et en cinéma. Elle a réalisé deux documentaires. Safe – A Village Across the World.

Prie Dieu pour ne pas être riche parmi les pauvres – Pray that you will not be a Wealthy Man among the Poor (Tchad, Dubaï, 2006) – Issa Serge Coelo et Claude Arditi (Tchad, France) – Vidéo, couleur, 58’ –  Version originale française.
Contacts : Issa Serge Coelo ; parfilms(at)free.fr  / Claude Arditi ; arditi(at)ehess.fr
Qu’est-ce qu’un riche commerçant au Tchad, pays classé parmi les plus pauvres de la planète ? C’est à travers les portraits d’hommes et de femmes devenus riches en exerçant leurs activités au Tchad, en France et dans les Émirats Arabes que la réponse à cette question est donnée.
This film presents a portrait of Chadian traders and businessmen in an African country considered to be one of the poorest in the world. It tries to answer the question of what it is like to be rich in a poor country.
Issa Serge Coelo : Réalisateur. Un Taxi pour Aouzou (1997) –  Daresalam (2001) – Tatrina City (2007).
Claude Arditi : Anthropologue, enseignant à l’IEDES de l’université de Paris-I, membre associé du Centre d’études africaines. Prie Dieu pour ne pas être riche parmi les pauvres est son premier film.

Titans et mosquées  –  Titans and Mosques (Bénin, 2006) – Christophe Folcher (France) – Auteur : Denise Brégand (France) – Vidéo, couleur, 52’ – Version originale française.
Contacts : CNRS Images ; deswarte(at)cnrs-bellevue.fr / Flight movie production ; flightmovies(at)flightmovie.com
À Parakou, les transporteurs routiers sont les descendants des caravaniers « Wangaras ». Désormais, ils conduisent des camions de trente tonnes. Grâce à ces titans, ils font construire de coquettes mosquées dans leur quartier, redistribuent une partie de l’argent gagné aux nécessiteux et offrent des pèlerinages à La Mecque.
The truck drivers in Parakou are descendants of the “Wangara” nomads. Nowadays, they drive thirty-tonne vehicles. Thanks to these Titans, they can afford to build pretty mosques in their district and redistribute some of the money they make to the needy, as well as funding pilgrimages to Mecca.
Christophe Folcher : Avant de se consacrer à la réalisation et à la production, a étudié à la FEMIS (Paris). Orphelins d’aventure (2004) – Café Françoise (2000) – Natale, routier syndicaliste (1999).
Denise Brégand : Ethnologue, Centre d’Études d’Afrique Noire – IEP de Bordeaux (France).

MERCREDI 21 MARS
de 14h00 à 19h00 – Voix et musiques – Music and voices
Chant d’un pays perdu – Song for a Lost Country (Albanie, Grèce, 2006) – Bernard Lortat-Jacob (France) – Vidéo, couleur, 68’ – Albanais et grec, sous-titres français.
Contact : Bernard Lortat-Jacob ; lortat.jacob(at)free.fr
Le « pays perdu », c’est la Tchameria, au nord de la Grèce actuelle,  que les Albanais musulmans ont été contraints d’abandonner après la guerre. Pays de haute nostalgie, donc, que l’on chante et pleure tout à la fois… Shaban Zeneli est chanteur et réside en Albanie : à l’occasion, il passe la frontière en clandestin dans le simple but de revoir le village de son père, désormais en ruine. Sur le coup de l’émotion, il chante.
The “Lost Country” is Tchameria in the northern part of modernday Greece, which Muslim Albanians had to leave after the war. A land which is both sung of and mourned with deep nostalgia in Albania. The film follows Shaban Zeneli, an Albanian singer visiting Tchameria and expressing his nostalgia in song with his companions.
Bernard Lortat-Jacob : Ethnomusicologue, Directeur de recherche au CNRS. Chant d’un pays perdu est son premier film.

Bishar Blues (Inde, 2006) – Amitabh Chakraborty (Inde) – Vidéo, couleur, 80’  – Bengali, sous-titres anglais.
Contact : Amitabh Chakraborty ; fakir2005(at)rediffmail.com
Ce voyage dans le monde des fakirs mystiques de l’ouest du Bengale, dans l’est de l’Inde, est aussi la découverte profonde et sans contrainte du marfat, branche libérale de l’islam. Alors que, dans l’islam traditionnel, la prière et le carême représentent le cœur de la dévotion religieuse, le marfat s’est placé en dehors des mosquées et des textes religieux. Les connaissances cachées du marfat sont transmises par les fakirs, ou mystiques musulmans, auprès de la population, à travers la tradition orale de chants et de contes.
This journey through the world of mystical fakirs in West Bengal, in the eastern part of India, is an equally unconstrained and profound exploration of the marfat, a liberal branch of Islam. Whereas in traditional Islam, prayer and fasting constitute the heart of religious devotion, the marfat has placed itself beyond the confines of the mosques and religious texts. Fakirs, or Moslem mystics, disseminate the hidden knowledge of the marfat among the population through the oral tradition of songs and tales.
Amitabh Chakraborty : Producteur et réalisateur – Kaal Abhirati (1989).

As Old as my Tongue : the Myth and Life of Bi Kidude  – Aussi vieille que ma langue : le mythe et la vie de Bi Kidude (Tanzanie, 2006) – Andy Jones (Royaume-Uni) – Vidéo, couleur, 66’ – Swahilli, anglais, sous-titres anglais.
Contact : Andy Jones ; andy(at)screenstation.net
Bi Kidude est une véritable légende vivante chez elle dans l’île de Zanzibar. Elle est devenue récemment une personnalité du circuit européen de la World musique. À quatre-vingt-dix ans, elle s’embarque pour sa première tournée. Une chanteuse ensorceleuse bien-aimée des sultans et des marins, dont l’histoire défie les idées reçues sur l’âge et le rôle de la femme dans l’islam.
Bi Kidude is a true living legend on her home island of Zanzibar, and has recently become a powerful presence on the European world music circuit after embarking on her first international tour while in her nineties. An entrancing singer beloved of sultans and sailors alike, her story challenges perceptions of age in society and the role of women in Islam.
Andy Jones : Réalisateur et producteur. Reel Lives: Sierra Leone – Just Peace – Sudan Voices.

à 20h30 – Fêtes et rituels de l’Achoura  – Festivals and rituals of Ashura
Bektasi – Vlezi i vidi  – Bektasi – Enter and See – Bektasi –  Entrer et voir (Macédoine, 2005) – Elizabeta Koneska (Macédoine) – Vidéo, couleur, 36’ – Turc et macédonien, sous-titres anglais.
Contact : Elizabeta Koneska ; ekoneska(at)freemail.org.mk
Au village de Kanatlarci, la communauté musulmane turque des Bektasi est divisée depuis le xvie siècle par suite d’un différend sur la question de la succession de son chef, Baba : ils ont deux lieux de prière, deux lieux pour observer le jour de l’Achoura.
In the village of Kanatlarci, the Bektashi, a Turkish Muslim community, has been divided since the 16th century, following a dispute over the successor to their chief Baba. As a consequence, there are two places of prayer and Ashura is celebrated in two different places.
Elizabeta Koneska : Ethnologue au musée de Macédoine (Skopje) et réalisatrice de documentaires ethnologiques tournés dans le cadre de ses recherches. Adak/Oath (2003) – The Belgrade Coopersmith (2002) – The Sound of Hamer (2000).
 
Les Larmes d’Hussein – Hussein’s Tears (Liban, 2006) – Michel Tabet (Liban) – Vidéo, couleur, 50’ – Arabe, sous-titres français.
Contacts : Michel Tabet ;  michel.tabet(at)noos.fr
Chaque année, la ville de Nabatieh commémore le martyre de l’Imam Hussein. Ce film propose une incursion dans les cérémonies de février 2006. Il s’inscrit dans le cadre d’une recherche en anthropologie visuelle et décrit la diversité des gestes et des représentations qui caractérisent les cérémonies publiques d’Achoura dans cette ville du Liban sud.
Every year, members of the Shia community all over the world recall the martyrdom of Imam Hussein. This film presents public ceremonies of Ashura in the Shi’ite town of Nabatieh (Southern Lebanon).
Michel Tabet : Documentariste vidéaste, chercheur associé à l’Institut français du Proche-Orient et doctorant à l’EHESS. Les Larmes d’Hussein a obtenu le Prix de l’atelier d’anthropologie visuelle EHESS/CNRS.

Le Cortège des captives (tragédie chiite) – Cortege of Captives (Shi’ite Tragedy) (Liban, 2006) – Sabrina Mervin (France) – Vidéo, couleur, 54’ – Arabe, sous-titres français.
Contacts : CNRS Images ; deswarte(at)cnrs-bellevue.fr / Sabrina Mervin ; sabrinamervin(at)yahoo.fr
Dans un village chiite du Liban sud, proche de la frontière avec Israël, des habitants montent une pièce. Il s’agit d’un théâtre religieux qui puise ses thèmes dans la mythologie de l’islam chiite. En filigrane, c’est toute une vision du monde qui se dégage, à travers ces histoires personnelles, c’est une chronique du Liban sud qui apparaît, par bribes, en petites touches.
In a Shi’ite village of Southern Lebanon, close to the Israeli border, a group of inhabitants are performing a play. It is a ritual drama, relating the epic of the prophet Mohammed’s family, a central theme in the mythology of Shi’ite Islam. This is also an act of faith on their part, which will be rewarded in the afterlife. The audience is in tears.
Sabrina Mervin : Chargée de recherche au CNRS, rattachée à l’Institut français du Proche-Orient de Beyrouth, spécialiste du chiisme contemporain. Le Cortège des captives est son premier film.

JEUDI 22 MARS
de 14h00 à 19h00 – Sur les chemins des pèlerins – Pilgrims’ progress
La Aldea Perdida – Le Village perdu – The Lost Village (Espagne, 2006) – Manuel Jiménez Núñez (Espagne) –  Vidéo, couleur, 52’ – Espagnol, sous-titres anglais.
Contact : Manuel Jiménez Núñez ; manuel.jimenez(at)produccionestalento.com
Dans un lieu inhospitalier, plongé dans les sables des marais, entouré par le bruit tiède des forêts, un village entier prête serment et se consacre à protéger, à garder et à vénérer la Vierge.
In an inhospitable environment, sunk in the sandy marshes, surrounded by the warm rustling of the forest, an entire village takes an oath to protect, guard and venerate the Madonna.
Manuel Jiménez Núñez : Diplômé en communication audiovisuelle, université de Malaga (Espagne). La Aldea Perdida est son premier film.

Arukihenro – Pèlerins à pied – Pilgrims on Foot (Japon, 2006) – Tommi Mendel (Suisse) – Vidéo, couleur, 73’ – Japonais, sous-titres anglais.
Contact : Tommi Mendel ; tommi(at)tigertoda.ch
Plus que millénaire, le pèlerinage Shikoku Henro relie quatre-vingts lieux sacrés déterminés, dispersés le long d’un circuit de 1 400 km sur Shikoku, la quatrième île la plus grande du Japon. Filmé sur une durée de neuf mois, selon les méthodes d’étude ethnographique, Arukihenro nous dévoile de manière singulière, tout au long de ce pèlerinage bouddhiste, les motivations, les objectifs et les désirs des pèlerins errants japonais d’aujourd’hui.
The over a thousand-year-old Shikoku Henro connects eighty-eight predetermined sacred places along a 1,400 km long circular route on Japan’s fourth largest island, Shikoku. Shot during a period of nine months, according to ethnographic survey methods Arukihenro shows the motives, aims and desires of today’s Japanese wandering pilgrims on a very personal level along this Buddhist pilgrimage.
Tommi Mendel : Après des études d’histoire à l’université de Zurich (Suisse), il se tourne vers l’ethnologie et les sciences des religions. Arukihenro est son premier film réalisé dans le cadre de la soutenance d’une thèse en anthropologie visuelle.

Les Pèlerins de l’Amnye Machen – The Pilgrims of Amnye Machen (Chine, 2006) – Marie-Claire Quiquemelle (France) – Vidéo, couleur, 59’ – Tibétain, chinois, sous-titres français.
Contact : Marie-Claire Quiquemelle ; mcqui(at)hotmail.com
La chaîne de montagnes de l’Amnye Machen est, pour les Tibétains, un lieu sacré. Faire le pèlerinage, en déambulant autour, apporte d’importants mérites. Chaque été, de nombreux fidèles font cette circumambulation, ou Khora, à plus de 4 000 m d’altitude par tous les temps.
The Tibetans regard the Amnye Machen mountain chain as a holy place. There is great merit to be gained in walking round it on a pilgrimage. Each summer, a large number of the faithful perform this circumambulation, or Khora, at an altitude of more than 4.000 m and in all weathers.
Marie-Claire Quiquemelle : Chercheuse au CNRS, a réalisé des films sur le théâtre chinois et sur les minorités du sud-ouest de la Chine. Les Tambours divins de l’Amdo (1998) – Le Chemin des écoliers (2000) – Trois ou quatre grains de maïs (2002).
 
à 20h30 – Voyage musical – Musical journeys
Modou le joueur de hang – Modou the Hang Player  (Suisse, France, Égypte, 2006) – Mino Dutertre (France) –Vidéo, couleur, 60’ – Arabe, wolof, anglais, français, sous-titres français.
Contact : Mino Dutertre ; minodutertre(at)free.fr / Rill productions ; rillprod(at)free.fr
En ce temps où le progrès n’est plus envisagé que comme synonyme de vitesse et de technologie de pointe, le hang, un instrument à percussion doté d’une gamme, vient de naître d’un simple morceau de tôle. Il atterrit entre les mains de Modou, un jeune musicien de soufi jazz qui prend le temps de découvrir ce passe-partout ouvrant frontières et cercles musicaux.
At a time when progress is regarded as synonymous with speed and advanced technology, the hang, a percussion instrument with a scale of notes, is born from a simple piece of sheet metal. It falls into the hands of Modou, a young Sufi jazz musician, who takes the time to explore this musical master key to new musical circles and frontiers.
Mino Dutertre : Après dix années de journalisme scientifique pour la télévision, elle se tourne vers la réalisation de documentaires. Modou le joueur de hang est son premier film.

Le Blues de l’Orient – Between two Note s(Egypte, Israël, Syrie, Liban, 2006) – Florence Strauss (France) – Auteur : Florence Strauss et Mano Siri – Vidéo, couleur, 90’ – Anglais, arabe, hébreux, français, sous-titres français.
Contact : Les Films d’ici ; catherine.roux(at)lesfilmsdici.fr
Le Caire, Tel-Aviv, Beyrouth, Damas, Alep… Dans un monde déchiré, ces cités ont un héritage commun, la musique arabe classique. Florence Strauss quitte Paris pour l’Orient à la rencontre de la part ignorée et occultée de l’histoire de cette musique.
Cairo, Tel Aviv, Beirut, Damascus, Aleppo… In a troubled world, these cities share a common heritage of classical Arabic music. Florence Strauss leaves Paris for the Middle East to discover an unknown and hidden part of her past.
Florence Strauss : Le Blues de l’Orient est le premier film documentaire de cette scénariste et réalisatrice.

VENDREDI 23 MARS
de 14h00 à 18h00 – Histoires d’eau – Water stories
Zanane Dorfak – Femmes du Dorfak – Women of Dorfak  (Iran, 2006) – Mohamad Nami (Iran) – Vidéo, couleur, 20’ – Persan, sous-titres anglais.
Contact : Mohamad Nami ; raha_hos(at)yahoo.com
Les éleveurs de la région de Rasht viennent en été faire paître leurs moutons sur les pentes du plus grand volcan d’Iran, mais il n’y a pas de source ou de rivière. Ce sont les femmes qui remontent du fond du cratère les blocs de glace qui serviront pour les besoins quotidiens en eau.
In summer, the farmers of the Rasht region lead their sheep to graze on the slopes of Iran’s largest volcano. As there are no springs or rivers there, the womenfolk carry blocks of ice up from the bottom of the crater to meet their daily water needs.
Mohamad Nami : Après avoir travaillé à la télévision iranienne, il se consacre à la production et la réalisation de courts-métrages.

La canne à mesurer l’eau – The Water-Measuring Stick (Portugal, 2006) –Fabienne Wateau (France) – Vidéo, couleur, 28’  – Portugais, sous-titres français.
Contacts : CNRS Images ; deswarte(at)cnrs-bellevue.fr / Fabienne Wateau ; fabienne.wateau(at)mae.u-paris10.fr
La cana est une tige de roseau graduée pour mesurer les volumes d’eau employés par les habitants d’un village du nord-ouest du Portugal. Son utilisation implique la connaissance des principes de roulement d’équité et de partage collectif de la ressource, ainsi qu’une organisation sociale particulière qui se resserre au plus fort de l’été.
The cana is a graduated reed for measuring water volumes. It is used by the inhabitants of a village in northeastern Portugal. Its use implies the practice of equitable, collective sharing of a precious resource, as well as a specific form of social organization which comes to the fore as the temperatures start to rise.
Fabienne Wateau : Chargée de recherche au CNRS, membre du Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative de l’université de Nanterre. La Pierre de partage de l’eau (2002) – Les Conques d’Arbo (2004).

La Guerre de l’eau – The War for Water (Chine, 2006) – Yan Lardeau (France) – Vidéo, couleur, 90’ –  Tibétain, chinois, sous-titres français.
Contact : Yan Lardeau ; yanlardeau(at)yahoo.fr / Corto Pacific ; cortop(at)club-internet.fr
Depuis trente ans, un conflit d’eau oppose les villages tibétains de Khol-sa-stang et de Leigya. La situation s’est aggravée et la guerre rôde ; en 1999, les autorités donnent le droit aux habitants de Khol-sa stang de construire un nouveau canal. Ces travaux ont-ils résolu les problèmes ?
In Amdo, two Tibetan villages, Khol-sa-stang and Leigya, have been squabbling over water rights for thirty years. In 1999, after the situation had worsened and a threat of war hung in the air, the authorities gave the villagers of Khol-sa-stang permission to dig a new canal. Did this project solve all their problems ?
Yan Lardeau : Réalisateur et critique de cinéma. Samuel Fuller (1986) – Les Moissons de l’utopie (1995) – Khol-sa stang (1998).

Manasirland. Development Refugees  – Manasirland. Les réfugiés du développement (Soudan, 2006) – Valerie Hänsch (Allemagne) – Vidéo, couleur, 23’ – Arabe, sous-titres anglais.
Contact : Valerie Hänsch ; antoniaval(at)hotmail.com / Valerie.Hansch(at)uni-bayreuth.de
Lorsqu’on suit un jour dans la vie des Manasir, agriculteurs du Nil d’une région isolée du nord du Soudan, l’existence paraît bien tranquille. Mais, derrière ce quotidien, se cache une peur croissante d’un avenir incertain. Il se peut qu’ils soient obligés par une décision de leur gouvernement de quitter leur fleuve bien-aimé pour aller vers une terre inconnue.
When we follow a day in the life of the Manasir, farmers on the Nile in a remote area of Northern Sudan, theirs appears to be quite a peaceful existence. But behind the daily routine there is growing fear of an uncertain future. A government decision means that they are going to have to leave their beloved river for a place they do not know.
Valerie Hänsch : Assistante de recherche en anthropologie à l’université de Bayreuth (Allemagne). Ramadan Karim (2004).

L’Argent de l’eau – The Cost of Water (Mali, 2006) – Christian Lallier (France) – Vidéo, couleur, 52’ – Français, bambara, peul, sonninké, sous-titres français.
Contacts : Christian Lallier ; christian.lallier(at)wanadoo.fr / Objectif Images ; objectifimages2(at)wannadoo.fr
Le film rend compte des conditions d’accès à l’eau potable dans des communes rurales au Mali. Les situations observées sur le « terrain » sont commentées par plusieurs intervenants dont Aminata Traoré, ex-ministre de la Culture du Mali, ainsi que des anthropologues maliens et français.
The film describes the conditions of access to drinking water in rural communes in Mali. The situations observed “on the ground” are commented on by several people, including Aminata Traoré, Mali’s former Culture Minister, as well as French and Malian anthropologists.
Christian Lallier : Anthropologue et réalisateur, professeur associé à l’ENS-LSH et chargé de conférence à l’EHESS. – Naissance d’un lieu de travail (2003) – Chambre d’hôtes dans le Sahel (2001) – Nioro du Sahel, une ville sous tension (1999).

à 20h30 – Bédouins du Néguev, Juifs de Kaboul – Bedouins of the Negev, Jews of Kabul
Terres promises – Promised Lands (Israël, 2006) – Fred Florey (Suisse) – Vidéo, couleur, 52’ – Arabe, hébreu et français, sous-titres français.
Contact : Bordu films ; info(at)bordufilms.ch / Fred Florey ; fred(at)bordufilms.ch
Pour permettre l’extension d’une localité juive – gênée par la présence des bédouins –, les autorités israéliennes ont négocié avec les responsables de la tribu Tarabin le déplacement de leur village sur un site à une vingtaine de kilomètres de là.
In order to allow the extension of a Jewish locality – hampered by the presence of Bedouins – the Israeli authorities have persuaded the heads of the Tarabin tribe to move their village to a site twenty kilometres away.
Fred Florey : Réalisateur et cameraman. Le Sourire Expo (2002) – Jouer sa vie (2002) – Marisette, Manille (2001).

Cabale à Kaboul – Cabal in Kabul (Afghanistan, 2006) – Dan Alexe (Belgique) – Vidéo, couleur, 87’ – Persan, afghan, hébreux, sous-titres français.
Contact : Pierre grise distribution ; dwelinski(at)noos.fr / Dan Alexe ; dan.alexe(at)cybernet.be
Isaac et Zabulon sont les deux derniers juifs de Kaboul ; entre eux règne une hostilité, ils ne se parlent plus depuis une décennie. Le vieil Isaac vend des amulettes kabbalistiques aux musulmans et chasse les démons des femmes possédées ou des soldats. Quant à Zabulon, il leur vend de l’alcool qu’il fabrique en cachette. Chacun chasse les clients de l’autre.
Isaac and Zabulon are the last two Jews left in Kabul. There is considerable hostility between them and they have not spoken to each other for a decade. Old Isaac sells cabalistic amulets to Muslims and chases demons from possessed women and soldiers. As for Zabulon, he sells them liquor he distils secretly. Each tries to steal the other’s customers.
Dan Alexe : Diplômé de l’EHESS, prépare un doctorat sur le thème du mysticisme islamique contemporain. Journaliste indépendant au Proche-Orient et en Asie centrale. Les Amoureux de Dieu (1998).

SAMEDI 24 MARS
de 14h00 à 18h00 – Choix de vie ? – Life choices ?
Vivre ici – Living Here (France, 2005) – Clara Vuillermoz (France) – Vidéo, couleur, 26’ – version originale française.
Contact : Clara Vuillermoz ; vuillermozclara(at)yahoo.fr
« Aujourd’hui, j’y reviens [à Verges] pour retrouver deux hommes qui m’ont vue grandir, pour questionner leur vie. Le premier, mon père, est écrivain de théâtre. Depuis son divorce, il vit seul dans notre maison. Le second, Loulou, est paysan. Lui aussi vit seul, il n’a jamais quitté le village. Je me demande pourquoi ils sont restés là. Force des choses ou choix délibéré ? Discussions sur la vie ici, la solitude et les femmes. »
“Today, I’m coming back [to Verges] to find two men who watched me grow up, in order to ask them about their lives. The first one is my father, a playwright. Since his divorce, he has lived alone in our house. The second one, Loulou, is a farmer. He, too, lives alone and he’s never left the village. I don’t why they’ve both stayed there. Force of circumstance or a deliberate choice on their part? We talk about what life’s like here, solitude and women.”
Clara Vuillermoz : Lors d’un DESS “réalisation de documentaire” à l’université Marc Bloch de Strasbourg, elle tourne son premier film Vivre ici. Depuis, elle se consacre à la production cinématographique.

After the Rain Came : Seven Short Stories About Objects and Lifeworld – Après la venue de la pluie : sept histoires d’objets et de mondes personnels (Kenya, 2006) – Sarah Thomas (Royaume-Uni) – Vidéo, couleur, 20’ – Lmaa (samburu), sous-titres anglais.
Contact : Sarah Thomas ; sunthimoksha(at)yahoo.co.uk
Les Samburu du nord du Kenya sont un peuple de pasteurs semi-nomades maintenant une tradition orale très vivante et une forme de mémoire fortement associée aux objets, aux ornements corporels, aux contes et aux chants. Ce film, rythmé par les différentes étapes du cycle de vie, explore les relations entre la nature fugitive des mémoires et la matérialité comme la permanence des objets qui incarnent et inspirent celles-ci.
The Samburu of Northern Kenya are a semi-nomadic pastoralist people with a vibrant oral tradition, and a form of memory making that is strongly associated with objects, bodily adornment, storytelling and song. This film, structured through stages in a life cycle, explores the tension between the fleeting nature of memories, and the materiality and permanence of the objects that embody and inspire them.
Sarah Thomas : Après des études en anthropologie à l’université de Durham (Royaume-Uni), elle a suivi l’enseignement du Granada Centre for Visual Anthropology de Manchester.

Portrait de femme – Portrait of a Woman (France, 2006) – Corinne Damas-Sandiford (France) – Vidéo, couleur, 35’ – Français, anglais, sous-titres français.
Contact : Corinne Damas-Sandiford ; corinnedamas-sandiford(at)msn.com
Emma danse pour l’un des plus prestigieux cabarets de Paris. Chaque soir, danseuse et habilleuse opèrent dans les coulisses un rituel bien particulier : se maquiller pendant trente minutes et se parer de neuf costumes et de multiples accessoires pour deux spectacles d’une heure et quart. En coulisses, la belle se dévoile dans une ambiance de quart de finale de la coupe du Monde de football.
Emma has been dancing for one of the most famous cabarets in Paris. Every evening, dancer and dresser perform a very peculiar backstage ritual : thirty minutes of make-up, nine costumes and a great many accessories for two shows each lasting an hour and a quarter. Behind the scenes, Beauty reveals herself in the excited atmosphere of the World Cup quarter finals.
Corinne Damas-Sandiford : Portrait de femme est son premier film réalisé dans le cadre de la soutenance, à l’université de Nanterre– Paris-X, du Master 2 en cinéma anthropologique et documentaire.

Ossama’s Dance  – La danse d’Ossama (Pays-Bas, 2006) – Esther Hertog (Pays-Bas) – Vidéo, couleur, 34’ – Néerlandais, arabe, hébreux, anglais, sous-titres anglais.
Contact : Esther Hertog ; esthertog(at)gmail.com
Ossama, un Palestinien, est venu aux Pays-Bas pour mieux vivre sa foi et sa sexualité. Sa gestuelle exprime sa passion pour la danse du ventre et une certaine liberté retrouvée.
The Palestinian Ossama came to The Netherlands to escape the conflict between his faith and his sexuality. His dance is an expression of his passion for belly dancing and the freedom he has found by moving to The Netherlands.
Esther Hertog : Poursuit actuellement un Master au Granada Centre for Visual Anthropology de Manchester. Ossama’s Dance est son premier film.

Gatos (Brésil, Israël, 2005) – Gali Meiri (Israël) – Vidéo, couleur, 52’ – Portugais et hébreux, sous-titres anglais.
Contact : Gali Meiri ; galimeiri(at)gmail.com
Ce film suit quatre jeunes Brésiliens originaires d’un village récemment découvert par les touristes. Zalela, un talentueux danseur de capoeira, a déjà eu l’occasion de quitter le village et de trouver une meilleure vie ailleurs, mais il regrette de ne pas l’avoir saisie. Maintenant, une autre occasion se présente à lui : pourra-t-il en profiter ? Dum et Joyse, quinze ans tous les deux, doivent affronter la « joie » d’être parents. Leur amour survivra-t-il à la naissance de l’enfant ? Dror, un touriste israélien, tombe amoureux de Tatiana. Pourront-ils surmonter les immenses différences culturelles ?
The film follows four young Brazilians from a village that was just recently discovered by tourists. Zalela, the talented Capoeira player, has already had a chance to leave the village and seek a better life elsewhere, and regrets not having taken it. Now, another chance comes his way – will he be able to use it this time? Dum and Joyse, both aged fifteen, are facing the prospect of becoming parents. Will their love survive the birth of the baby? Dror, an Israeli tourist, falls in love with Tatiana. Can they overcome their huge cultural differences?
Gali Meiri : Productrice de documentaires pour la télévision israélienne. Gatos est son premier film.

à 20h30 –
PALMARÈS – ANNOUNCEMENT OF AWARD-WINNERS
21h – Film de clôture – Closing film
Haï, parcours d’un musicien vietnamien – Haï, Career of a Vietnamese Musician (France, 2005) – Pierre Ravach (Belgique) – Vidéo, couleur, 52’ – Version originale française.
Témoignage d’un musicien vietnamien qui allie pratique et théorie de la musique. Ethnomusicologue, chercheur au CNRS, autant artiste que scientifique, Haï raconte son parcours musical, sa passion, sa quête… Ses pas nous emmènent à la rencontre de son père, de son épouse et de ses racines.
This Vietnamese musician surprises us with his brilliant technique, subtended by a deep knowledge of music theory. An ethnomusicologist working for the CNRS in Paris, Haï is both an artist and a scientist, and he shares with us his development as a musician, his passion and his quest, introducing us to his father, his wife and his roots.
Pierre Ravach : Peintre, musicien spécialiste de la cithare vietnamienne « Dan Tranh » qu’il enseigne à Bruxelles. Il est le fondateur de l’ensemble musical « Thoang vietnam ». Haï, parcours d’un musicien vietnamien est son premier film.

DIMANCHE 25 MARS
à 14h00 projection des films primés.
Screening awarded films
Entrée gratuite – Free entrance

Programme établi sous toute réserve.
Draft programme subject to alterations.

PARTICIPATION AUX FRAIS
Séance de l’après-midi – Tarif plein : 5 euros ; Tarif réduit : 3 euros
Séance du soir – Tarif plein : 5 euros ; Tarif réduit : 3 euros
La journée – Tarif plein : 8 euros ; Tarif réduit – 5 euros
La semaine du 19 au 24 mars – Tarif plein : 35 euros ; Tarif réduit : 20 euros
Tarif réduit : étudiant, chômeur, retraité  (sur présentation de la carte)
Gratuit pour les moins de 16 ans, les membres du CNRS, du Comité du Film Ethnographique, et les réalisateurs du 26e Bilan du Film Ethnographique.

Contact
Françoise FOUCAULT, Responsable, Bilan du Film Ethnographique ;
Laurent PELLÉ, Coordinateur
Tél. : 33 1 47 04 38 20
E-mail : cfe(at)mnhn.fr

Retrouvez toutes les informations disponibles
du 26e Bilan du Film Ethnographique
sur le site : http://www.comite-film-ethno.net