Horendi

Un film de / a film by : Jean Rouch (France), Gilbert Rouget (France),

Pendant sept jours, dans la cour de la concession du prêtre Zima Sambo, à Niamey, se déroule le Horendi, au cours duquel sont recrutés les « chevaux des génies ». Deux jeunes femmes malades depuis plusieurs semaines sont initiées à la danse de possession. Les batteurs de calebasse jouent tous les airs des génies et chantent leurs devises. Les jeunes femmes apprennent la danse rituelle par laquelle la transe se provoque et se maîtrise. Les leçons de danse se succèdent, entrecoupées par des pauses dans la case de retraite pour les initiées. Les trois mouvements principaux sont : Le tour de la concession, la danse particulière et secouer la tête. Au septième jour, les « chevaux » reçoivent les vêtements rituels correspondant aux génies qui les possèdent.

The title of this film translates literally as ‘to put on a hori,’ a hori being the Songhay term for ceremony of festival. Here it is used to refer to a ganandi, literally ‘to make dance’ This film concerns two women whom the zima [priest] had diagnosed some months before as being ill through possession by spirits. In the meantime, their families have gathered together the resources to pay for the musicians, dancers, and the priest himself to put on an initiation dance lasting seven days This is a film of documentation, simply recording various moments in the progress of the ceremony, without any form of explanation, neither in intertitle cards nor in voice-over. (Paul Henley, The Adventure of the Real)

Ingénieur des Ponts et Chaussées, Jean Rouch (1917-2004) découvre l’ethnologie au Niger en 1941. Au cours d’un long séjour en Afrique en 1946-1947, il descend le fleuve Niger, s’intéresse aux Songhay, et décide de se consacrer à l’ethnologie et au cinéma. Il utilise dès le début le film 16 mm comme second carnet de notes. Influencé par le surréalisme autant que par les travaux de Marcel Griaule, il filme l’évolution de sociétés du Niger et du Mali jusqu’au début des années 1980. Son écriture cinématographique influence nombre de documentaristes, et aussi les réalisateurs de la Nouvelle Vague, tels Godard, Rohmer et Rivette. En 1960, Rouch qualifie sa manière de filmer de « cinéma-vérité », en suivant l’exemple de ses maîtres Robert Flaherty et Dziga Vertov. Son œuvre (plus de 180 films), plusieurs fois récompensée à Venise, Cannes et Berlin, se compose de films ethnographiques et sociologiques ainsi que de fictions. Jean Rouch a été directeur de recherche au CNRS, président de la Cinémathèque française (1987-1991) et, de 1952 à 2004, secrétaire général du Comité du film ethnographique.

Jean Rouch (1917-2004), a civil engineer, discovered ethnology in Niger in 1941. Over the course of a long stay in Africa in 1946-1947, he went down the Niger River, learning about the Songhay people along the way, and decided to pursue his passion for ethnology and cinema. From the very beginning, he has been using the 16 mm film as a second notebook. Influenced by surrealism and the work of Marcel Griaule, he filmed the evolution of Nigerian and Malian societies until the beginning of the 1980s. His cinematographic approach influenced many documentary filmmaker, as well as the Nouvelle Vague directors, such as Godard, Rohmer and Rivette. In 1960, Rouch described his way of filming as « cinéma-vérité », thus following the example of his mentors Robert Flaherty and Dziga Vertov.

His work (over 180 films) has won several awards in Venice, Cannes and Berlin and consists of ethnographic and sociological films as well as fictions. Jean Rouch was director of research at the CNRS (French National Center for Scientific Research), president of the Cinémathèque Française (1987-1991) and secretary general of the Ethnographic Film Committee from 1952 to 2004.

 

Fiche technique

Un film de / a film by : Jean Rouch (France), Gilbert Rouget (France),

Montage : Danièle Tessier

Son : Hama Soumana

Production : CNRS, Comité du Film Ethnogrpahique, Jocelyne Rouch

Distribution : CNRS Images