10EME EDITION DES REGARDS COMPARES
Quatre villes liées à la Méditerranée, métropoles anciennes et contemporaines, capitales maritimes ou terrestres, qui font partie du « Levant rêvé » ou d’un « Orient fantasmé », seront au centre de cette dixième édition des Regards comparés du Festival international Jean Rouch.
À travers une boucle débutant et finissant par la terre, tout en passant par la mer, s’y déploie le pêle-mêle des religions et des cultures, des traditions, des souks, des citadelles et du commerce maritime, qui, à côté de l’exploitation moderne des gisements pétroliers, n’a pas cessé d’attirer les regards cinématographiques étrangers dès les premières années du cinéma.
Du reportage colonial aux documentaires ou fictions ethnographiques, plus personnels et plus contemporains, ces Regards comparés offriront pendant quatre jours un voyage géographique et historique croisant des points de vue venant aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur, et donnant à découvrir les enjeux sociaux, culturels et politiques de ces villes au travers des témoignages de leurs citadins issus de tous milieux.
Du vivre-ensemble cosmopolite aux conflits armés qui secouent ces régions depuis plus de cent ans, l'équipe du festival vous invite, en compagnie d’un certain nombre des réalisateurs.trices et d'intervenant.e.s, à découvrir par ces projections-débats, des portraits des habitants de ces quatre villes porteuses d’un héritage composite et de richesses symboliques. De la monographie à la mémoire collective, de la trace à l’hommage, les films sélectionnés mettent en avant des femmes et des hommes qui prennent la caméra, enregistrent leurs quartiers, leurs rues, leurs musées ou leurs jardins et partagent, avec intimité, leur histoire de vie.
A PROPOS DE LA PROGRAMMATION
Cette édition des Regards comparés a été un défi pour nous. Qu’est-ce qui, à travers leur passé antérieur et récent, fait que nous avons associé les villes d’Alep, Beyrouth, Alexandrie et Kirkouk au-delà de leur situation géographique différente ? Deux d’entre elles sont le long de la côte égyptienne et libanaise de la Méditerranée ; quant aux deux autres, elles sont à l’intérieur des terres syrienne et irakienne. Toutes quatre, comme bien d’autres, ont en commun d’avoir été au cœur du démantèlement de l’Empire ottoman, puis des enjeux géostratégiques et économiques – dont le pétrole – des occupations coloniales française et britannique lors de leur mandat. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, elles ont été aux prises des bouleversements engendrés par la Guerre froide, tels que la montée des nationalismes et, plus récemment, des revendications identitaires et des extrémismes religieux.
Sans se focaliser sur les images des conflits, certaines sont néanmoins présentes dans quelques-uns des films programmés qui embrassent plus d’un siècle de cinéma et qui révèlent davantage, avec une part d’intimité, les filiations, les destins, les attentes, voire les rêves des habitants d’avant-hier, d’hier et d’aujourd’hui de chacune de ces quatre villes.
LE COMITE DE PROGRAMMATION ET ANIMATEUR.TRICE.S DES DISCUSSIONS :
• Il-Il Yatziv-Malibert, professeure de linguistique hébraïque à l’Inalco et membre du CERMOM
• Pauline Tucoulet, doctorante en études cinématographiques à l’université Sorbonne Nouvelle, membre de l’Ircav, chargée d’enseignement à l’Inalco et à la Sorbonne Nouvelle
• Laurent Pellé, délégué général du Festival international Jean Rouch, Comité du film ethnographique
REMERCIEMENTS :
Il-Il Yatziv-Malibert, Pauline Tucoulet et Laurent Pellé remercient chaleureusement :
Les réalisateur.trice.s : Kae Bahar (aka Karzan Sherabayanî), Nicolas Barrié , Emmanuelle Demoris, Anne Dilven, Dima el-Horr, Ardalan Gharib, Yaser Kassab, Houda Kassatly, Parine Jaddo, Mohamad Malas, Serge Moati, Sama Qadr, Marie Seurat, Zalfa Seurat, Nadia Shihab et Sarah Srage.
Les collaborateur.trice.s privilégié.e.s pour la recherche de films : Hala Alabdalla, réalisatrice, productrice et formatrice ; Fulvia Alberti, auteure, réalisatrice, Ateliers DoKu – chargée d'ateliers à AMU ; Baudouin Koenig, auteur, réalisateur, Ateliers DoKu – Maître de conférence associé, Master Ecriture documentaire 2014-2020, membre de la Commission audiovisuelle de la SCAM.
Les programmateur.trice.s de festivals : Caroline Troin, anciennement programmatrice, Festival de cinéma de Douarnenez ; Ferhan Sterk, délégué général, Festival des films kurdes de Londres ; Valérie Gerbault, déléguée générale et Myriam Olivier de Sardan, coordinatrice, PriMed, Festival de la Méditerranée en images ; Stephane Souillat, programmateur, Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand ;
Les interlocuteurs.trice.s des sociétés de production et/ou de distribution : Chantal Dubois, aum Films ; Joanna Garcia, Shellac ; Pauline Grenier, Films de Force Majeure ; Nina Julien, l’atelier documentaire ; Irit Neidhardt, MEC film ; Louise Malherbe, chargée de diffusion, association Jocelyne Saab
Les responsables de fonds d'archives cinématographiques et de fonds documentaires : Mathilde Rouxel, déléguée générale et directrice du projet de restauration, Association Jocelyne Saab ; Alexia Vanhée, chargée de collections et de partenariats pour le cinéma documentaire, et Julie Guillaumot, cheffe du service vidéo, Bibliothèque nationale de France ; Béatrice de Pastre, directrice adjointe de la direction du Patrimoine et directrice des Collections, et Fereidoun Mahboubi, chargé d’études pour la valorisation des collections, service Accès, Valorisation et Enrichissement des collections, Centre national du cinéma et de l’image animée ; Catherine Ventenat, administratrice du fonds filmique, Pôle Médiathèque, CNRS Images, Centre National de Recherche Scientifique ; Véronique Pontillon-Valedon, responsable des actions scientifiques, département de la médiation et des publics, ainsi que Justine Girard, documentaliste audiovisuel et Albane Brunel, chargée d'études documentaires et documentaliste audiovisuel, et Philippe Touron, responsable de la médiathèque, Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense ; Nathalie Sitko, documentaliste chargée des ventes, Gaumont Pathé archives ; Gérard Gautier, chargé de la bibliothèque et Kendal Nezan, président, Institut kurde de Paris ; Anaïs Desrieux, droits Lumière, Institut Lumière ; Nicola Hahn, chargée de collections et de la bibliothèque, Institut du monde arabe (Paris).
Il-Il Yatziv-Malibert, Pauline Tucoulet et Laurent Pellé remercient très chaleureusement :
Leurs interlocuteur.trice.s à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales : Axel Ducourneau, directeur général des Services administratifs ; Duncan Frénéhard, Production audiovisuelle et multimédia, unité TICE ; Alessandro Guetta, directeur du Centre de Recherches Moyen-Orient Méditerranée et professeur des universités ; Eléonore Herreras, chargée de Communication et Relations presse, direction de la Communication ; Mathilda Lacroix, responsable du service de l'Événementiel et de l'Action culturelle ; Mathilde Pelletier, chargée de Projet événementiel et culturel, service de l'Événementiel et de l'Action culturelle ; Chantal Verdeil, professeur des universités, Histoire du monde arabe contemporain, département « Etudes arabes ».
Et tout particulièrement, la petite équipe du Comité du film ethnographique composée de Nathalie Luca, présidente de l’association, de Lara Vekhoff en charge des relations avec les détenteur.trice.s des copies des films et de l’organisation de la régie, et de Claire Vernhet rédactrice des résumés des films et assistante au suivi des médias sociaux.