Lam décide partir en brousse dans une vieille 2 CV camionnette pour faire le commerce du poulet avec l’aide d’un assistant. La rencontre d’une troisième personne, qui s’intègre tant bien que mal au groupe, trouble quelque peu l’organisation précaire du voyage. La voiture joue l’un des premiers rôles dans leur périple qui, partant de Niamey, les conduit en brousse. Le voyage est ponctué par des événements insolites, comme de la rencontre de la femme-diablesse ou le passage du fleuve Niger, qui sont prétextes à de nombreux palabres et discussions.
Ingénieur des Ponts et Chaussées, Jean Rouch (1917-2004) découvre l’ethnologie au Niger en 1941. Au cours d’un long séjour en Afrique en 1946-1947, il descend le fleuve Niger, s’intéresse aux Songhay, et décide de se consacrer à l’ethnologie et au cinéma. Il utilise dès le début le film 16 mm comme second carnet de notes. Influencé par le surréalisme autant que par les travaux de Marcel Griaule, il filme l’évolution de sociétés du Niger et du Mali jusqu’au début des années 1980. Son écriture cinématographique influence nombre de documentaristes, et aussi les réalisateurs de la Nouvelle Vague, tels Godard, Rohmer et Rivette. En 1960, Rouch qualifie sa manière de filmer de « cinéma-vérité », en suivant l’exemple de ses maîtres Robert Flaherty et Dziga Vertov. Son œuvre (plus de 180 films), plusieurs fois récompensée à Venise, Cannes et Berlin, se compose de films ethnographiques et sociologiques ainsi que de fictions. Jean Rouch a été directeur de recherche au CNRS, président de la Cinémathèque française (1987-1991) et, de 1952 à 2004, secrétaire général du Comité du film ethnographique.
Jean Rouch (1917-2004), a civil engineer, discovered ethnology in Niger in 1941. Over the course of a long stay in Africa in 1946-1947, he went down the Niger River, learning about the Songhay people along the way, and decided to pursue his passion for ethnology and cinema. From the very beginning, he has been using the 16 mm film as a second notebook. Influenced by surrealism and the work of Marcel Griaule, he filmed the evolution of Nigerian and Malian societies until the beginning of the 1980s. His cinematographic approach influenced many documentary filmmaker, as well as the Nouvelle Vague directors, such as Godard, Rohmer and Rivette. In 1960, Rouch described his way of filming as « cinéma-vérité », thus following the example of his mentors Robert Flaherty and Dziga Vertov. His work (over 180 films) has won several awards in Venice, Cannes and Berlin and consists of ethnographic and sociological films as well as fictions. Jean Rouch was director of research at the CNRS (French National Center for Scientific Research), president of the Cinémathèque Française (1987-1991) and secretary general of the Ethnographic Film Committee from 1952 to 2004.
Fiche technique
Un film de / a film by : Jean Rouch (France)Auteurs : Jean Rouch, Damouré Zika, Lam Ibrahima Dia
Image : Jean Rouch
Son : Moussa Hamidou, Hama Soumana
Musique : Tallou Mouzourane
Montage : Christine Lefort
Production : CNRS, Les Films de L’Homme, Comité du Film Ethnographique
Distribution : CNRS Images, Meudon (France) – delphine.thierry-mieg@cnrs.fr