Retournant à Berlin en 1987 et passant par quelques lieux emblématiques de la ville, Jean Rouch se souvient de son arrivée mi-août 1945 et de cette « Pompéi où circulaient des fantômes ».
Ingénieur des Ponts et Chaussées, Jean Rouch (1917-2004) découvre l’ethnologie au Niger en 1941. Au cours d’un long séjour en Afrique en 1946-1947, il descend le fleuve Niger, s’intéresse aux Songhay, et décide de se consacrer à l’ethnologie et au cinéma. Il utilise dès le début le film 16 mm comme second carnet de notes. Influencé par le surréalisme autant que par les travaux de Marcel Griaule, il filme l’évolution de sociétés du Niger et du Mali jusqu’au début des années 1980. Son écriture cinématographique influence nombre de documentaristes, et aussi les réalisateurs de la Nouvelle Vague, tels Godard, Rohmer et Rivette. En 1960, Rouch qualifie sa manière de filmer de « cinéma-vérité », en suivant l’exemple de ses maîtres Robert Flaherty et Dziga Vertov. Son œuvre (plus de 180 films), plusieurs fois récompensée à Venise, Cannes et Berlin, se compose de films ethnographiques et sociologiques ainsi que de fictions. Jean Rouch a été directeur de recherche au CNRS, président de la Cinémathèque française (1987-1991) et, de 1952 à 2004, secrétaire général du Comité du film ethnographique.
Fiche technique
Un film de / a film by : Jean Rouch (France)Production : Télé Image
Distribution : Comité du film ethnographique