À la tête d’une expédition en Nouvelle-Guinée occidentale, Gardner rencontre les Dani, une société fondée sur la guerre, rituel quotidien auquel se prêtent les hommes des tribus de part et d’autre du fleuve qui traverse la vallée du Baliem. « There was no thought in the Dani world of wars ever ending, unless it rained or became dark. Without war there would be no way to satisfy the ghosts. Wars were also the best way they knew to keep a terrible harmony in a life which would be, without the strife they invented, mostly hard and dull. » (« Dans le monde des Dani, l’idée de non-guerre était absente, sauf les jours de pluie ou après le coucher du soleil. Sans guerre, impossible d’apaiser les esprits. Les guerres constituaient aussi pour eux la meilleure façon de maintenir une harmonie terrible dans une vie qui, sans les conflits qu’ils inventaient, aurait été pénible et ennuyeuse. »). Robert Gardner. (Source : Documentary Educationnal Ressources)
« Anthropologue américain déçu par sa propre culture et fasciné par celles du monde, cinéaste explorant les possibilités de l’image et du son jusqu’à l’expérimental, Robert Gardner n’est jamais là où on l’attend. Il n’appartient ni à la tradition d’un cinéma anthropologique rompu au réalisme de la description ethnographique, ni à celle d’un cinéma d’avant-garde dont il ne s’est jamais revendiqué. Ses films, véritables expériences sensorielles, sont traversés par une interrogation personnelle autant qu’universelle sur la condition humaine, humanité périssable promise à un destin commun dont Gardner déplie les mythes et les rituels. » (Cinéaste des espaces-frontières, par Alice Leroy)