Le Festival de cinéma ethnographique Altérités propose une sélection de films tournés à hauteur d’hommes et qui donnent à voir et à penser la diversité des sociétés humaines, des plus lointaines aux plus proches. Les projections sont accompagnées de temps de rencontres et d’échanges avec des réalisateurs, des auteurs, des cinéastes et des chercheurs en sciences sociales. Le festival Altérités est une manifestation de la Fabrique de patrimoines en Normandie en partenariat avec la Bibliothèque Alexis de Tocqueville et le Cinéma LUX. Il s’inscrit dans le sillage de La semaine du cinéma ethno organisée chaque année au cinéma Lux de 1995 à 2013.
Thématique 2018
Les rites de passage à l’âge adulte revêtent à la fois une dimension universelle et des formes très diverses selon les cultures. De nombreuses communautés à travers le monde permettent aux jeunes de quitter leur statut d’enfant pour accéder à celui d’adulte à travers un rite de passage. Ceux-ci, décrits depuis 1909 par Arnold Van Gennep, sont structurés en trois phases : séparation, marge puis agrégation. L’épreuve que constitue le rite est une initiation semée d’une part de souffrances, parfois même d’humiliations. C’est à ce prix seulement que pourra être attribué publiquement aux jeunes leur tout nouveau statut, et qu’ils intégreront la communauté des adultes. Cet accès au statut d’adulte participe aussi à la construction de leur identité sexuelle. Pour sa deuxième édition, le Festival Altérités propose une immersion au cœur de rites de passages aussi divers que les journées d’intégration dans les universités portugaises ou à l’école d’ingénieurs des arts et métiers, la formation professionnelle, le voyage migratoire, l’intégration d’une communauté sportive ou militaire, la circoncision ou, plus complexe à appréhender, l’excision.
Toutes les informations de la programmation sur : http://www.festivalalterites.com/
Projections de films sélectionnés lors de différentes éditions du Festival International Jean Rouch
Œuvres présentées
Espoir voyage
Au Burkina Faso, l’émigration des jeunes gens vers la Côte d’Ivoire marque un passage vers l’âge adulte. Dans cette aventure, nombreux sont ceux qui ne reviennent pas. « Joanny, mon grand frère, a brusquement quitté la famille un matin de 1978. Après dix-huit années d’absence, alors que nous étions sans nouvelles de lui, Augustin, un cousin…