Filmer autrui, le documentaire français des Trente glorieuses (1944 – 1973) - séance 2
samedi 8 juin 2024 14:00 - 16:30

Laure Astourian, assistante de français au département Lettres modernes, Bentley University (USA) et auteure de l'ouvrage The Ethnographic Optic, et Laurent Pellé, délégué général du festival international Jean Rouch.

À partir de films, principalement de courts métrages, réalisés par Yannick Bellon, Jacques Demy, Claudine de France, Jean-Luc Godard, Chris Marker, Agnès Varda, et bien sûr Jean Rouch, la programmation revient sur cette période fondatrice d’un documentaire pour lequel les cinéastes vont à la rencontre de leurs semblables en France comme à travers le monde. Ce « retour à l’authenticité documentaire », comme l’écrivait le critique André Bazin en 1953, est suivi de très prêt par les producteurs et distributeurs qui participent à son essor du fait de nouvelles possibilités de diffusion : première partie des projections en salle de cinéma, ciné-clubs, festivals et télévision. Ainsi, le documentaire s’impose auprès des cinéphiles comme un genre à part entière tout en touchant un large public, et son influence devient prépondérante auprès de la jeune garde des cinéastes de la Nouvelle vague et du cinéma direct.

Œuvres présentées

Le Sabotier du Val de Loire

Un sabotier et sa femme vivent simplement et pauvrement au bord de la Loire.Chez eux, Jacques Demy et son frère furent abrités pendant les bombardements de Nantes. Dans son premier court-métrage, il a voulu décrire les gestes particuliers du sabotier, de sa femme et rendre hommage à leur bonté et à leur sagesse, au moment…

Voir la fiche de l'œuvre

Les Maîtres fous

Dans la ville d’Accra, des émigrants venus du Niger se trouvent brusquement plongés dans la vie trépidante de la civilisation occidentale. Pour remédier à ce déracinement, ils se réunissent dans un des faubourgs de la ville pour pratiquer le culte des Haouka, sorte de génies modernes. Grand prix de la Biennale internationale de Venise en…

Voir la fiche de l'œuvre

Dimanche à Pékin

C’est une photo de l’allée des tombeaux Ming, vue par le réalisateur enfant, qui introduit cette ballade de Chris Marker dans les rues de Pékin. Marker déambule dans différents quartiers de la ville et propose « différentes vignettes » de la chine moderne des années 50. « Rien n’est plus beau que Paris, sinon le souvenir de Paris.…

Voir la fiche de l'œuvre