Intervention de Skaya Siku, spécialiste du cinéma taïwanais, auteure de la thèse : Vers une éthique de tournage endogène : enquête sur trois documentaristes autochtones taïwanais. La séance sera animée par Jean-Paul Colleyn, anthropologue, cinéaste, directeur d’études de l’EHESS
À proximité de la Chine, du Japon, des Philippines et du Pacifique, l’île de Taïwan se situe à l’origine septentrionale des peuples austronésiens. Le cinéma aborigène y apparaît tout d’abord comme un outil de propagande, instauré en premier par la colonisation japonaise (1895-1945), puis utilisé par la dictature du Kuomingtang, le parti nationaliste chinois (1945-1987).
Depuis la fin des années 80, ce domaine s’est diversifié avec des mouvements démocratiques et autochtones. Cette évolution ne relève pas seulement du hasard, elle implique en effet de multiples influences comme : la réflexion du milieu des cinéastes Han, les encouragements liés au développement de l’utilisation du documentaire, ou encore l’émergence des cinéastes autochtones.
En retraçant histoire et enjeux de la représentation filmiques des peuples aborigènes, cette intervention cherche à découvrir une vision plus ouverte et diverse sur le cinéma taïwanais.