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Sommaire de la biographie :
1917
Le 31 mai, naissance à Paris de Jean Rouch, au 14 rue Sarrette, à côté du parc Montsouris, deuxième enfant de Jules (1884-1973) et Luce Rouch. Son père dirige, durant la première guerre mondiale, le Service Météorologique aux Armées. Très rapidement, pour échapper aux bombardements allemands sur la capitale, la mère et ses deux enfants s’installent à Marcilly, non loin de Dreux, dans la maison familiale.
1919-1933
L’enfance et l’adolescence de Jean Rouch se déroulent, selon les nombreuses affectations de son père, entre le port de Rochefort et le Maroc. Jules Rouch est nommé, de 1919 à 1922, professeur de Météorologie à l’École d’Aérostation de Rochefort. Les souvenirs de ces années sont confus, mais l’enfant conserve dans sa mémoire l’image de l’écrivain-voyageur Pierre Loti.
De 1922 à 1925, la famille part pour Brest, où le père a été promu commandant de La Vaillante et de la 2e Escadrille de dragage. La famille côtoie à cette époque le commandant Charcot, avec lequel Jules Rouch était parti en Antarctique de 1908 à 1910 à bord du Pourquoi-Pas. À sept ans, Jean Rouch découvre le cinéma rue de Siam, il voit en 1922 Nanook of the North de Robert Flaherty (1921-22). C’est son tout premier contact avec le cinéma et, plus tard, il ne sera pas loin d’y voir un signe du destin. Il voit ensuite Robin Wood d’Allan Dawn et Douglas Fairbanks (1922). Il entre au Lycée Montaigne à Paris, avant de rejoindre Alger de 1926 à 1928, son père venant d’être promu capitaine de frégate et chef d’état-major de l’Amiral commandant la Marine en Algérie. Jean Rouch en compagnie de son père voit « tous » les Charlie Chaplin et « tous » les Harold Lloyd » ainsi que le Napoléon d’Abel Gance. De nouveau la famille Rouch déménage, pour Mayence en Allemagne, où Jules Rouch assure de 1929 à 1930 le commandement de la Flottille du Rhin. Le jeune adolescent assiste dans cette ville à la montée du nazisme.
De 1930 à 1932, nouveau départ pour l’Afrique du Nord où Jules Rouch se voit confier le commandement de la Marine au Maroc ; ils s’installent à Casablanca. Jean Rouch y fait sa 3e et sa seconde (Humanités) au Lycée Lyautey. Il se découvre une fascination pour Arthur Rimbaud et la versification latine.
Après sa seconde, Jean Rouch regagne Paris durant l’été de 1932 et rentre au Lycée Saint-Louis en première (en classe de Rhétorique). Puis, son père est envoyé, seul, comme attaché naval dans les Balkans.
1934
Jean Rouch rencontre pour la première fois l’ethnographie et le surréalisme dans la vitrine d’une librairie du boulevard Montparnasse, qui présentait des photographies de masques Dogon rapportées par l’expédition Dakar-Djibouti dirigée par Marcel Griaule et une reproduction du tableau de Giorgio de Chirico Les mannequins de la tour rose.
Après avoir obtenu le baccalauréat, il voyage en Orient-express jusqu’à Venise et rejoint avec son père Athènes, puis Istanbul ; il effectue le retour en hydravion par Corfou, Naples et Marseille. Lors d’une exposition où il présente l’une de ses gouaches, technique qu’il pratique comme l’ensemble des membres de sa famille, il fait la rencontre de Salvador Dali. À cette période, Rouch s’intéresse à l’anarchisme en prenant conscience des « désillusions en gestation ». Il lit l’œuvre d’André Breton dont Nadja (1928) ainsi que Le Paysan de Paris (1928) d’Aragon.
1935-1939
Il passe deux années en classe préparatoire (mathélem) au Lycée Saint-Louis avant d’être reçu à l’École des Ponts et Chaussées. Après une première année (1938), il devient stagiaire sur le chantier de la construction du pont de Saint-Cloud et se rend en Syrie.
Au début de la troisième année, après un mois de cours, il est mobilisé à l’École Militaire du Génie à Versailles qu’il quitte pour un court séjour dans la Marine à Toulon.